Après avoir pratiquement
achevé la fusion et la rationalisation de ses marques,
le groupe Lycos
organise aujourd'hui ses activités et sa régie
interne. Cette régie prend en charge, évidemment,
la marque ombrelle Lycos du groupe mais aussi Multimania,
qui couvre le secteur des pages personnelles, et Hotbot,
récemment lancé en France, et qui restera la
marque du moteur de recherche du groupe. La
régie est structurée en trois pôles d'activités.
Tout d'abord un pôle régie "classique",
en charge de la vente de l'espace publicitaire traditionnel
des sites du groupe comme les bandeaux, les boutons ou encore
le sponsoring de rubriques. Le deuxième pôle
est consacré au business développement, avec
pour mission principale la mise en place de partenariats d'intégration
et d'offres de permission marketing. Enfin, le troisième
pôle est en charge du suivi des grandes tendances marketing
sur le marché avec notamment la volonté d'explorer
l'utilisation marketing des nouveaux espaces (SMS, Wap, PDA...)
La régie interne du groupe
commercialise la totalité de l'espace publicitaire
pour les sites Lycos et Spray.
En revanche, Caramail,
qui chapeaute les activités de communication du groupe
(mails et Chats), est actuellement en contrat avec la régie
Hi-Média
qui commercialise l'espace publicitaire classique de la marque.
Mais de sources proche du groupe, l'internalisation de la
totalité de la régie de Caramail ne serait pas
exclue à l'échéance du contrat de régie
qui lie Caramail et Hi-Média. Le groupe Lycos
revendique sur la France la deuxième position sur les
réseaux de sites avec un taux de couverture de 47%,
ce qui signifie que près d'un internaute français
sur deux a visité au moins une fois dans le mois l'un
des sites du groupe (source Nielsen Netratings, février
2001). Le groupe totalisait ainsi en février dernier
2,5 millions de visiteurs uniques pour 680 millions de pages
vues.
"L'effet réseau est
indéniable, explique Marie-Christine
Levet directrice générale de Lycos France
(lire son interview
JDNet du 14/12/00). Sur le marché américain
par exemple, les trois premiers réseaux réalisent
15% de l'audience mais génèrent dans le même
temps 80% des revenus publicitaires du marché. L'objectif
de Lycos est donc de devenir le réseau leader en Europe
et de figurer dans le tiercé de tête sur chacun
des marchés nationaux." Mais pour ne pas être
entièrement dépendant du marché publicitaire,
Lycos dispose également
d'un espace shopping commun à tous les sites du groupe.
Celui-ci intègre aujourd'hui une trentaine de marchands.
La présence dans la galerie marchande de Lycos est
accessible aux sites moyennant un pas de porte auquel s'ajoute
un droit fixe au clic. Le commerce électronique génère
aujourd'hui 33% des revenus du groupe contre 62% pour la commercialisation
de l'espace publicitaire. "Mais dans un an, explique
Marie-Christine Levet, la part générée
par l'espace shopping devrait atteindre 45%."
Une montée en puissance
du e-commerce salutaire, car, comme le note Marie-Christine
Levet, "le marché publicitaire online est aujourd'hui
victime d'un retour de pendule des excès de l'année
dernière. Il existe un vrai point d'équilibre
à trouver." Sur la commercialisation de l'espace,
la directrice générale concède qu'existe
aujourd'hui une indéniable baisse des tarifs pour des
produits non qualifiés et standards. En revanche, des
offres ciblées comme les mots-clefs, ne voient pas
baisser leurs tarifs. "Au contraire..."
Lycos envisage également
de diversifier ses sources de revenus avec la création
pour la rentrée prochaine de services payants baptisés
"Premium". "Nos services actuels resteront
gratuits, précise Marie-Christine Levet. En revanche,
nous proposerons aux membres de notre communauté des
services plus évolués qui, eux, seront payants."
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