ProActive vient de réaliser une étude pour le compte d'Accenture sur l'e-banking dans le courant du mois de février 2001, auprès de 500 internautes de plus de 15 ans. Un premier élément émerge de cette enquête : la banque en ligne n'est pas un phénomène de mode. Malgré l'éclatement de la bulle financière, 37% des internautes sondés ont ainsi l'intention d'ouvrir un compte bancaire accessible en ligne en 2001. De plus, 50% d'entre eux utilisent déjà ou se disent intéressés par la recherche d'information financière via Internet. En terme de services bancaires en ligne, près des trois-quarts des personnes sondées attendent une assistance juridique en ligne, les deux-tiers souhaitant également y trouver des conseils fiscaux personnalisés et 58% des conseil personnalisés pour la gestion de leur finance.

L'étude réalisée par ProActive dans le même temps auprès de 37 sites Internet d'établissements bancaires (banques en lignes, banques virtuelles et courtiers en ligne) montre que ce sont les nouveaux entrants qui sont les mieux adaptés à ces demandes. La moitié des nouveaux acteurs du marchés fournissent déjà à leurs clients des conseils réalisés par des analystes tandis que seules 12% des banques traditionnelles présentes sur Internet proposent ce type de services. De même, 49% des nouveaux entrants offrent des services personnalisés (conseil financier, alertes, informations ciblées, etc.) contre seulement 4% chez les acteurs traditionnels. Néanmoins, les banques traditionnelles restent largement majoritaires sur le marché du e-banking et profitent de leur réputation de confiance. En 1999, elles contrôlaient encore près de 99% des comptes en ligne et l'ouverture de nouveaux comptes en ligne se fait encore en grande majorité chez les acteurs traditionnels. Malgré tout, l'étude constate une légère diminution de la domination du secteur bancaire traditionnel sur Internet. Ainsi, parmi les 37% d'internautes ayant l'intention d'ouvrir un compte en ligne en 2001, 75% souhaitent le faire auprès d'une banque traditionnelle et 9% auprès d'une banque virtuelle.

Si la remise en question des banques traditionnelles se fait encore lentement, elle apparaît clairement au niveau des internautes de 25 à 45 ans à hauts revenus (plus de 3.500 euros net mensuels). Dans cette tranche de la population, 54% veulent en effet ouvrir un compte en ligne cette année et 38% le feront en dehors de leur banque habituelle. Surtout, 28% se disent prêts à ouvrir un compte bancaire auprès d'une banque virtuelle, contre seulement 9% du total des internautes. L'idée de banque virtuelle fait donc lentement son chemin, surtout auprès de la population jeune et aisée. La mobilité bancaire semble également progresser avec l'intensification de la concurrence interbancaire en ligne. Le marché pourrait bien aussi s'ouvrir à de nouveaux entrants non bancaires. En effet, en dehors d'une banque traditionnelle, 18% des internautes interrogés se disent prêt à ouvrir un compte bancaire auprès d'une entreprise de la Grande Distribution.