Optimiste et bien décidé
à dégager des bénéfices
d'ici la fin de l'année. C'est le message d'Amazon.com
après la publication de ses résultats
pour le premier trimestre 2001.
Des résultats qui confirment les grandes tendances
évoquées début avril (lire l'article
du JDNet du 10 avril 2001): le
marchand a annoncé une réduction plus
importante que prévue de ses pertes. Avec 49
millions de dollars, soit 7%
du chiffre d'affaires net, les
pertes opérationnelles pro-forma ont été
divisées par deux par rapport à celles
du premier trimestre 2000 (99
millions, 17% du chiffre d'affaires).
Ces
résultats ne tiennent toutefois pas compte des
charges de restructuration (114 millions de dollars),
ni des gains et pertes immatérielles ou encore
des frais extraordinaires. En les incluant, les pertes
nettes du trimestre s'élèvent cette fois
à 234 millions de dollars, contre 308 un an plus
tôt. Un chiffre légèrement inférieur
à celui attendu début avril : 255 millions
de dollars. "C'est le cinquième trimestre
d'affilée que les pertes ont diminué",
indique Denis
Terrien, président d'Amazon
France. "Les pertes ne représentent
plus que 7% des ventes sur la totalité de notre
activité et 2% pour les seuls Etats-Unis. Nous
avions annoncé que nous aurions 600 millions
de dollars en banque. Nous en avons 643". Des ressources
qui permettraient d'envisager un profit opérationnel
à la fin 2001. Par ailleurs, le groupe table
sur 900 millions de dollars de cash en banque.
Coté
chiffre d'affaires, le premier trimestre 2001 atteint
700 millions de dollars (+22% par rapport au premier
trimestre 2000), pour 32 millions de clients, soit 3
millions de plus qu'au quatrième trimestre. Explications
de cette progression :
la fidélité des clients, gage pour l'avenir.
"78% des achats qui sont faits sur le site proviennent
de personnes qui ont déjà acheté"
(75% au 4ème trimestre 2000), déclare
Denis Terrien. Le second facteur ayant contribué
à la hausse réside dans la croissance
des ventes à l'international (France, Allemagne,
Grande-Bretagne et Japon). 1 million d'internautes supplémentaires
par rapport au trimestre précédent ont
été apportés par l'international,
portant leur nombre à 5 millions. "Les ventes
à l'international ont représenté
132 millions de dollars, soit une progression de 75%
par rapport à l'an dernier", précise
Denis Terrien. De 15% du chiffre d'affaires US au 4ème
trimestre 2000, les ventes à l'international
sont passées à 18,8% au premier trimestre.
Concomitamment,
Amazon.fr a annoncé le lancement de deux nouveaux
rayons, "Logiciels"
et "Jeux
vidéo", comprenant chacune 2.500 références.
Des lignes de produits déjà présentes
en Grande-Bretagne et en Allemagne. L'éditorial
comprend 1.000 chroniques pour les deux rubriques. Une
cinquantaine de tests sont également accessibles
aux internautes, ainsi qu'une fonctionnalité
de pré-commande leur permettant de commander
à l'avance les produits les plus demandés.
"Aujourd'hui,
le marché français est mûr pour
la vente de ce type de produits. Nos clients nous l'ont
demandé et nous pensons que nous pouvons apporter
une valeur ajoutée aux clients français
par rapport à ce qui existe", explique Denis
Terrien.
Le
site français reste toutefois toujours très
discret sur ses propres chiffres. Comptant 200 personnes,
il déclare se placer dans le trio de tête
des libraires en ligne et réaliser moins de 50%
de son chiffre d'affaires à l'international.
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