E-Commerce
Autobytel France-Autoatnet : une tête de pont qui s'écroule ?
La prise de participation de 19% dans le capital d'Autoatnet devait permettre à Autobytel de s'implanter en France. Mais une page perso apporte un point de vue plus nuancé sur le rapprochement. --> (Lundi 25 juin 2001)
         

L'informateur est visiblement bien au courant du rapprochement de la start-up française Autoatnet avec Autobytel Europe, la filiale rattachée au pionnier américain dans le secteur de l'automobile en ligne. Un rapprochement qui a été concrétisé fin août 2000 (Llire l'article du JDNet du 30/08/00). Sous le couvert de l'anonymat, il a même mis en ligne une page personnelle, hébergée par Chez.com, pour exposer une version des faits sous forme de chronique autour de la dégradation des relations entre Autoatnet.com et Autobytel entre janvier et avril 2001.

Rappel des faits : Autoatnet, start-up familiale montée par Michael Jarmoune en juin 1999, devait servir de tremplin pour lancer le service Autobytel dans l'Hexagone. Pour ce faire, au cours de l'été 2000, Autobytel Europe a pris une participation minoritaire dans Autoatnet. On sait d'ailleurs depuis peu qu'elle s'élève à 19%. En janvier dernier, un directeur France a été nommé, Christophe Debrie, un transfert de chez Smart (Lire l'article du 30/01/01). Le manager arrive alors avec une lettre de mission difficile : trouver des investisseurs pour le lancement d'Autobytel en France alors que la conjoncture financière ne s'y prête pas et que la consolidation du secteur a commencé dans l'Hexagoen, avec notamment le rapprochement entre Procar.com et Caradisiac.

"Dès lors, la solution radicale devenait l'élimination d'Autoatnet.com"

Côté coulisses, retour sur la page perso du mystérieux chroniqueur. Les temps sont difficiles pour toutes les start-up et les premiers licenciements arrivent en janvier 2001 chez Autoatnet-Autobytel France. "Ce n'était qu'une première phase visant à se débarasser purement et simplement d'Autoatnet.com", affirme l'informateur anonyme. Contacté par le JDNet, celui-ci apporte des précisions : "Au départ, il était contractuellement prévu que Autoatnet détienne 10% du capital de la future entité Autobytel France. Une clause qui pouvait compliquer les négociations avec d'autres investisseurs potentiels."

L'enjeu semble important, car Autobytel France rechercherait au moins 100 millions de francs pour lancer ses activités (un chiffre non confirmé par la direction d'Autobytel). Ce qui est loin d'être une mince affaire... "Dès lors, la solution radicale devenait l'élimination d'Autoatnet.com", poursuit l'auteur de la page perso. Le divorce entre les fondateurs d'Autoatnet et les responsables d'Autobytel France passe alors par une négociation à l'amiable par l'intermédiaire d'avocats. L'informateur indique qu'un terrain d'entente aurait été finalement trouvé selon le schéma suivant : Autobytel Europe aurait accepté de reprendre les dettes d'Autoatnet (qui s'élèveraient à 1, 5 million de francs) et, en échange, la société Autoatnet est sommée de disparaître.

Entretemps, la quasi-totalité de l'équipe fondatrice d'Autoatnet, soit huit personnes, a quitté la société. Contacté par le JDNet, Christophe Debrie, représentant d'Autobytel France, confirme ce divorce. "La famille Jarmoune a décidé de se retirer du commerce de l'e-automobile. Elle est retournée dans ses affaires traditionnelles, le textile en l'occurence", explique le dirigeant. En ce qui concerne le déploiement d'Autobytel France, l'horizon devrait s'éclaircir dans le courant de l'été. "Trois options ont été retenues. C'est maintenant au board américain de trancher", affirme Christophe Debrie.

Une page perso qui n'est pas du goût de tout le monde

Cette rupture laisse en tout cas au mystérieux informateur un goût amer. "Michael Jarmoune est une victime finalement", soupire-t-il. Il se montre même particulièrement vindicatif vis-à-vis de l'équipe d'Autobytel France qualifiée de "e-losers". Des propos qui n'ont pas été appréciés, l'auteur de la page perso ayant reçu un avertissement par mail de son hébergeur Chez.com (LibertySurf Group). Le courrier stipule "qu'un tiers nous a en effet averti que votre site contiendrait des éléments diffamatoires et insultants à son encontre. Nous vous informons que l'intention du plaignant est d'entreprendre une action en justice si votre site reste en l'état."

"Nous avons été conseillés par le réseau Voltaire afin que le site ne comprenne pas d'informations diffamatoires. Nous voulons juste prouver à Autobytel qu'Internet est un formidable média pour s'exprimer librement", indique l'informateur. Reste à savoir qui a émis la menace d'attaque judiciaire. Côté Autobytel France, Christophe Debrie a indiqué que cette page personnelle ne lui portait pas actuellement "préjudice". Quant à Michael Jarmoune, le fondateur d'Autoatnet, il n'a pas souhaité apporter de commentaires sur l'ensemble de cette affaire.

[Philippe Guerrier, JDNet]
 
 
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