L'informateur est visiblement
bien au courant du rapprochement de la start-up française
Autoatnet
avec Autobytel
Europe, la filiale rattachée au pionnier américain
dans le secteur de l'automobile en ligne. Un rapprochement
qui a été concrétisé fin
août 2000 (Llire l'article
du JDNet du 30/08/00). Sous le couvert de l'anonymat,
il a même mis en ligne une page
personnelle, hébergée par Chez.com,
pour exposer une version des faits sous forme de chronique
autour de la dégradation des relations entre
Autoatnet.com et Autobytel entre janvier et avril 2001.
Rappel des faits : Autoatnet,
start-up familiale montée par Michael Jarmoune
en juin 1999, devait servir de tremplin pour lancer
le service Autobytel dans l'Hexagone. Pour ce faire,
au cours de l'été 2000, Autobytel Europe
a pris une participation minoritaire dans Autoatnet.
On sait d'ailleurs depuis peu qu'elle s'élève
à 19%. En janvier dernier, un directeur France
a été nommé, Christophe Debrie,
un transfert de chez Smart (Lire l'article
du 30/01/01). Le manager arrive alors avec une lettre
de mission difficile : trouver des investisseurs pour
le lancement d'Autobytel en France alors que la conjoncture
financière ne s'y prête pas et que la consolidation
du secteur a commencé dans l'Hexagoen, avec notamment
le rapprochement entre Procar.com et Caradisiac.
"Dès
lors, la solution radicale devenait l'élimination
d'Autoatnet.com"
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Côté coulisses,
retour sur la page perso du mystérieux chroniqueur.
Les temps sont difficiles pour toutes les start-up et
les premiers licenciements arrivent en janvier 2001
chez Autoatnet-Autobytel France. "Ce n'était
qu'une première phase visant à se débarasser
purement et simplement d'Autoatnet.com", affirme
l'informateur anonyme. Contacté par le JDNet,
celui-ci apporte des précisions : "Au départ,
il était contractuellement prévu que Autoatnet
détienne 10% du capital de la future entité
Autobytel France. Une clause qui pouvait compliquer
les négociations avec d'autres investisseurs
potentiels."
L'enjeu semble important,
car Autobytel France rechercherait au moins 100 millions
de francs pour lancer ses activités (un chiffre
non confirmé par la direction d'Autobytel). Ce
qui est loin d'être une mince affaire... "Dès
lors, la solution radicale devenait l'élimination
d'Autoatnet.com", poursuit l'auteur de la page
perso. Le divorce entre les fondateurs d'Autoatnet et
les responsables d'Autobytel France passe alors par
une négociation à l'amiable par l'intermédiaire
d'avocats. L'informateur indique qu'un terrain d'entente
aurait été finalement trouvé selon
le schéma suivant : Autobytel Europe aurait accepté
de reprendre les dettes d'Autoatnet (qui s'élèveraient
à 1, 5 million de francs) et, en échange,
la société Autoatnet est sommée
de disparaître.
Entretemps, la quasi-totalité
de l'équipe fondatrice d'Autoatnet, soit huit
personnes, a quitté la société.
Contacté par le JDNet, Christophe Debrie, représentant
d'Autobytel France, confirme ce divorce. "La famille
Jarmoune a décidé de se retirer du commerce
de l'e-automobile. Elle est retournée dans ses
affaires traditionnelles, le textile en l'occurence",
explique le dirigeant. En ce qui concerne le déploiement
d'Autobytel France, l'horizon devrait s'éclaircir
dans le courant de l'été. "Trois
options ont été retenues. C'est maintenant
au board américain de trancher", affirme
Christophe Debrie.
Une
page perso qui n'est pas du goût de tout
le monde
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Cette rupture laisse en
tout cas au mystérieux informateur un goût
amer. "Michael Jarmoune est une victime finalement",
soupire-t-il. Il se montre même particulièrement
vindicatif vis-à-vis de l'équipe d'Autobytel
France qualifiée de "e-losers". Des
propos qui n'ont pas été appréciés,
l'auteur de la page perso ayant reçu un avertissement
par mail de son hébergeur Chez.com (LibertySurf
Group). Le courrier stipule "qu'un tiers nous a
en effet averti que votre site contiendrait des éléments
diffamatoires et insultants à son encontre. Nous vous
informons que l'intention du plaignant est d'entreprendre
une action en justice si votre site reste en l'état."
"Nous avons été
conseillés par le réseau Voltaire afin
que le site ne comprenne pas d'informations diffamatoires.
Nous voulons juste prouver à Autobytel qu'Internet
est un formidable média pour s'exprimer librement",
indique l'informateur. Reste à savoir qui a émis
la menace d'attaque judiciaire. Côté Autobytel
France, Christophe Debrie a indiqué que cette
page personnelle ne lui portait pas actuellement "préjudice".
Quant à Michael Jarmoune, le fondateur d'Autoatnet,
il n'a pas souhaité apporter de commentaires
sur l'ensemble de cette affaire.
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