Le site de loterie
Bananalotto.fr vient de lancer une offre de loterie
téléphonique fonctionnant selon le principe
Audiotel de la surfacturation de l'appel: celui-ci est
taxé à hauteur de 2,21 francs la minute
et pour ce prix, le joueur bénéficie de
la même offre que l'internaute, le principe de
jeu et les probabilités de gain étant
les mêmes sur les deux supports. Chez Bananalotto,
on précise que l'appel est remboursé sur
simple demande, ce qui permet de respecter les obligations
légales en la matière. Mais on reconnait
aussi que le taux de demande de remboursement est très
faible.
Les utilisateurs de Bananalotto
ont été informés de cette innovation
par mail. Mais à terme, l'objectif est de toucher
un public non internaute et pour cela, une campagne
de promotion offline (radio et presse) est envisagée.
S'il admet que le modèle des loteries gratuites
aux gains potentiels élevés, associées
à un réseau libre et gratuit, tend à
s'estomper, Christophe Cousin, le directeur marketing
de Bananalotto précise que le maître mot
de cette opération est la diversification. "Nous
avons depuis longtemps à l'esprit que toutes
les sources doivent être exploitées, affirme-t-il.
Notre objectif étant toujours de fournir à
nos clients des bases de données affinées
pour des opérations marketing de plus en plus
complexes. Si le support téléphonique
peut y contribuer, alors tant mieux."
Reste à savoir si
la collecte de données, relativement aisée
sur un site Internet, sera aussi productive par téléphone.
"Un délai d'apprentissage est nécessaire",
convient-on chez Bananalotto, pour réussir à
bien maîtriser ce support. Techniquement,
"l'opération n'est pas trop lourde"
en raison d'une architecture préexistante. "Nous
utilisons simplement un hébergeur différent
pour cette activité", précise Christophe
Cousin. Sur le plan financier et les prévisions
de trafic, Bananalotto reste très prudent, arguant
que "beaucoup d'éditeurs ont par le passé
fait des prévisions hasardeuses basées
sur des espoirs infondés". L'accent est
mis sur le long terme. L'équipe française
de 40 personnes reste stable pour le moment et évoluera
en fonction de du succès de l'offre de collecte
de données pour le compte de tiers.
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