La régie DoubleClick France a décidé
de revoir entièrement son offre commerciale. Actuellement,
le surplus de l'offre d'espace par rapport aux budgets investis
sur le média est tel que les prix du CPM (coût
pour 1.000 pages) ne cessent de chuter. On commence à
parler, pour certains sites, de prix nets très inférieurs
à 10 francs du CPM. DoubleClick France, qui commercialise
aujourd'hui 55 sites via une offre globale seulement segmentée
par familles thématiques, va désormais scinder
les sites commercialisés en deux offres distinctes,
baptisées Brand et Audience, pour répondre à
des problématiques d'annonceurs différentes.
"Lorsqu'un annonceur
prépare une campagne dans les médias traditionnels,
il a le choix entre deux objectifs : un objectif d'affinité
ou un objectif de couverture de cible, explique Eric
Bournazac, directeur général de la
régie. La plupart des régies structurent
leur offre afin de privilégier l'un ou l'autre
de ces objectifs. Sur le modèle de ce que propose
déjà DoubleClick aux Etats-Unis, nous
avons choisi de proposer les deux à la fois."
Dans l'offre Brand,
la régie commercialise seulement les marques
à forte notoriété, souvent des
marques pré-existantes à l'Internet. Figurent
par exemple dans cette offre les sites Via Michelin,
La Centrale, Notre Temps, VSD, Phosphore ou encore la
commercialisation des mots clefs de la version française
de Google. "Pour l'annonceur qui utilise ces supports,
l'objectif est d'abord un objectif d'affinité
avec une marque et les campagnes sur ces supports seront
désormais exclusivement commercialisées
au forfait, avec des offres couplées entre du
bandeau et du sponsoring." DoubleClick France réaliserait
déjà un tiers de son chiffre d'affaires
avec le sponsoring. L'objectif premier de ces offres
est également de garantir des tarifs satisfaisants
pour les éditeurs. "Dans un forfait, le
prix du CPM rapporté à l'ensemble de l'opération
peut atteindre 700 francs", indique Eric Bournazac.
L'ensemble des sites commercialisés dans l'offre
Brand font l'objet d'un contrat de régie exclusif.
Pour l'offre Audience,
au contraire, les contrats de régies sont ouverts
et donc non exclusifs et l'offre propose de gros volumes
d'espace sur des sites à fort trafic qui ne sont
pas vraiment des marques ainsi que les espaces invendus
des sites qui désirent rentrer dans ce réseau.
"L'offre audience
correspond directement à un objectif de couverture
pour l'annonceur et le tarif brut du CPM pour cette
offre est aujourd'hui de 80 francs, mais peut varier
nettement en fonction des volumes." L'intérêt
pour la régie est double: cette nouvelle offre
permet d'abord de distinguer son réservoir de
sites en deux groupes avec d'un part une offre de marques
connues, plutôt haut de gamme, et de l'autre,
un produit de nature à concurrencer les autres
régies sur le terrain du volume avec un réseau
de sites organisé en thématiques, dont
les prix suivent la seule évolution du marché.
En outre, cela permet à la régie de réaliser
davantage d'études de profiling sur les seuls
sites de l'offre Brand. "Les sites vont avoir une
équipe commerciale dédiée, tandis
que pour l'offre audience, la commercialisation sera
plus simple et plus rapide."
En terme de chiffre d'affaires,
DoubleClick France a connu une baisse de son chiffre
d'affaires de 30% en avril et mai 2001 par rapport aux
même mois de l'année 2000 et le premier
trimestre 2001 était en baisse de 35% par rapport
au premier trimestre 2000. "Mais il ne faut pas
dramatiser, affirme Eric Bournazac. Ce premier trimestre
2001 correspond encore à une progression de 287%
par rapport au premier trimestre 1999."
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