L'étude que le cabinet
Mazars
vient de publier sur
les entreprises "click et mortars" en Europe,
réalisée auprès de 600 dirigeants
d'entreprises françaises, hollandaises, espagnoles
et britanniques, permet d'apprécier les efforts
des managers européens pour intégrer les
nouvelles technologies dans les domaines de l'organisation,
de la gestion commerciale et de la gestion des ressources
humaines.
Les
apports de la nouvelle économie pour les
dirigeants des entreprises françaises*
(source Mazars)
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La
possibilité d'agir en temps réel |
38%
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Une
meilleure circulation de l'information |
37%
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La
réduction des coûts |
27%
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Une
meilleure gestion des connaissances et du savoir-faire |
23%
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La
réduction des stocks |
17%
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L'amélioration
de la profitabilité des entreprises |
16%
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La
réduction des intermédaires |
15%
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Un
élargissement du champ des partenaires |
15%
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Plus
de créativité et d'innovation |
14%
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Une
production plus flexible |
13%
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* secteurs :
industrie et matières premières (88%),
distribution (39%), banque-assurances et finance (21%),
autres (3%). CA>500 MF (39%), CA<500 MF (61%).
42% des dirigeants interrogés
estiment ainsi que le déploiement de l'Internet
va changer -ou a déjà changé- le
monde de l'entreprise. Meilleure circulation de l'information
et possibilité d'agir en temps réel sont
les principales vertus attachées à l'Internet
dans l'entreprise en Europe. La valorisation de l'entreprise,
l'organisation interne et les ressources humaines sont
ainsi les domaines qui sont considérés
comme favorisés par l'essor du Net. En revanche,
les avis sont beaucoup plus réservés sur
l'impact au niveau du réseau de partenaires :
12% seulement des dirigeants considèrent en effet
l'Internet comme esentiel à son développement.
De même, seules 22% d'entre eux comptent sur l'Internet
pour améliorer la créativité et
l'innovation dans l'entreprise.
L'étude souligne
en parallèle les disparités entre pays
européens. En matière d'Internet, et ce
n'est pas une réelle surprise, l'Europe du Nord
apparaît plus en avance que le Sud dans l'assimilation
des nouvelles technologies. Les dirigeants britanniques,
précurseurs dans les applications d'e-commerce,
sont ainsi 46% à estimer pouvoir réduire
leurs coûts et améliorer leur profitabilité
grâce à Internet. Les Pays-Bas font également
preuve d'optimisme à propos du développement
de l'Internet et pensent que les changements majeurs
dans le monde des entreprises interviendront d'ici un
ou deux ans. Quant à la France, ses dirigeants
font preuve de prudence, voire de scepticisme, seuls
19% d'entre eux entrevoyant grâce à Internet
des "changements radicaux". Malgré
cette disparité, les entreprises européennes
utilisent dans l'ensemble fortement le Net. D'après
l'étude, 86% d'entre elles ont déjà
lancé leur site et 64% disposent d'un Intranet.
Elles sont en revanche moins d'un tiers a avoir développé
un site d'e-commerce.
Si l'e-commerce est encore
peu développé, 42% des entreprises affirment
néanmoins avoir mis en place une gestion électronique
de la relation client (35% pour la France) et 38% une
gestion électronique des relations fournisseurs
(32% pour la France). Sur ce volet, les entreprises
françaises se distinguent par leur faible recours
aux places de marché en ligne (19%). Elles se
situent également en dernière position
pour la mise en place d'un site d'e-commerce (11%) ou
la création d'un département e-business
(15%). La dernière
partie de l'étude s'intéresse à
la gestion des ressources humaines via Internet. Il
appparaît que 31% des entreprises européennes
disposent déjà d'un site de recrutement.
Les entreprises françaises semblent davantage
miser sur ce support pour le recrutement : 60% d'entre
elles possèdent ainsi un site de recrutement
contre 37% pour l'Europe gloable.
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