Le feuilleton Poplist
n'est pas près de s'épuiser : le fondateur
du service de listes de diffusion, Louis Rouxel, conteste
l'acquisition par Axiome
( voir l'article
du JDNet du 17 juillet 2001) de son service.
A l'origine de ce nouveau
rebondissement, la reprise de Poplist par son hébergeur
d'origine, Digiweb,
et la liquidation récente de ce dernier qui a
permis le rachat par Axiome.
JDNet
: Pourquoi contestez-vous la reprise de Poplist par
Axiome?
Louis
Rouxel : Le contrat
que j'ai signé avec Digiweb portant sur la cession
de Poplist mentionnait deux points importants. Tout
d'abord le fait que, tant que je n'aurais pas touché
le montant intégral de la vente, Poplist ne pourrait
être cédé à un tiers. Ensuite,
dans l'hypothèse d'un redressement ou d'une liquidation
de Digiweb, je suis sensé récupérer
Poplist. Dans ces conditions, je conteste le rachat
de Poplist par Axiome qui, cela dit en passant, me parait
étrange: il s'est fait pour une somme inférieure
à 100 000 francs alors que de mon côté
je proposais l'apurement des dettes qui se montaient
à 480 000 francs. Mais je ne me fais pas
de souci : j'estime que le mandataire liquidateur s'est
trompé et que tout devrait rapidement rentrer
dans l'ordre. Nous comptons bien, moi et mon avocat,
contre-attaquer et remettre en cause l'ordonnance de
cession dès que celle-ci sera effective, c'est-à-dire
aujourd'hui ou demain. En fait, je n'ai pas été
intégralement rétribué de la cession
de Poplist à Digiweb car nous nous étions
mis d'accord sur des versements mensuels. Du coup, dans
mon esprit tout est clair : je suis propriétaire
de Poplist et c'est avec un certain étonnement
que j'ai suivi les nouvelles de la reprise par Axiome.
Ne
payez-vous pas actuellement vos déboires avec
Digiweb au sujet de la cession de Poplist qui s'est
faite dans de mauvaises conditions ?
Certes, le
contrat conclu avec Digiweb n'est pas parfait, il présente
certaines zones floues, des oublis ont été
commis des deux côtés et Digiweb s'est
rendu coupable d'un abus de confiance à mon égard.
Axiome se fait d'ailleurs fort d'exploiter ce flou.
Ils adoptent clairement une attitude hostile à
mon égard, c'est pourquoi je n'ai pas l'intention
d'envisager une éventuelle transaction. J'estime
être dans mon droit, la base de Poplist à
la CNIL est toujours inscrite à mon nom.
Vos
activités annexes, notamment avec le service
Spliolist.com, ne vous conduisent-elles pas adopter
cette attitude?
Non,
ce sont deux choses complètement différentes
:Poplist représente pour moi trois ans de travail
et je ne souhaite simplement pas être lésé.
Spliolist
a été lancé en mai 2001, au moment
de la liquidation de Digiweb pour offrir une alternative
aux abonnés de Poplist et leur permettre de disposer
de leurs bases d'abonnés. Mais de toutes façon,
s'il est reconnu judiciairement que Poplist m'appartient,
les deux sites n'auront pas vocation à coexister.
Poplist deviendra simplement une interface de téléchargement
pour permettre aux abonnés de récupérer
leurs listes et aller voir ailleurs, ou alors, et si
on me le permet, il y aura un basculement de Poplist
vers Spliolist. A ce propos, Spliolist n'est pas un
site rentable pour le moment, la publicité permettra
tout juste à terme de couvrir les frais de fonctionnement.
En outre, ce site ne représente pour moi qu'une
occupation annexe, mon activité reste le développement
de sites et de services. C'est cela qui permet de faire
vivre Spliolist pour le moment.
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