Plus qu'un programme de
fidélisation, Webavantages
revendique l'appellation "programme de fidélité
pour l'internaute". Subtil ? Si celui-ci gagne
des points qu'il peut ensuite échanger contre
des cadeaux dans la boutique du site webavantages.com
ou contre un chèque de 150 francs à partir
de 1.500 points, l'objectif de ces dispositifs est moins
de fidéliser l'internaute aux sites partenaires
que de les fidéliser à Webavantages. "Nous
ne revendiquons pas cette notion de fidélisation,
précise Thierry
Gilmaire, directeur associé de la société.
Nous sommes plutôt un apporteur d'affaires qui
se rémunère grâce à un système
d'affiliation". Un mode de fonctionnement qui permet
à Webavantages de toucher des sites qui peuvent
être concurrents et d'offrir à l'internaute
la possibilité d'avoir un gain de points plus
large. Aujourd'hui, le site compte 30 partenaires marchands,
parmi lesquels Cdiscount,
Alapage,
Père-Noël,
LDLC,
BlackOrange,
Marcopoly
et Go
voyages. Depuis trois mois, il a également
intégré à ce portefeuille des sites
non marchands comme Télé2
ou Distrigame.
En tant qu'affilié
de sites marchands d'importance, Webavantages se rémunère
au trafic qu'il leur apporte et au taux de transformation.
Actuellement, la base d'internautes de Webavantages
est d'environ 100 000 personnes acquise grâce
à un réseau de 400 affiliés. "Sur
cet ensemble, 70% sont actifs, estime Thierry Gilmaire.
C'est-à-dire qu'ils achètent, surfent
et jouent beaucoup". Ce sont pour l'essentiel des
hommes (59%) et des jeunes : 37% d'entre eux ont entre
18 et 25 ans et 35% entre 26 et 35 ans. Pour qualifier
son trafic, Webavantages dispose d'une galerie sur laquelle
paraît l'offre des marchands et le nombre de points
qu'elle permet de gagner. La mise en avant des sociétés
elles-mêmes permet également de draîner
du trafic. Pour le directeur associé, si le nombre
de points à gagner peut être un facteur
incitatif à l'achat, la qualité de l'offre,
de la promotion et plus largement du service offert
par le marchand compte davantage. Avec ce système,
Webavantages revendique un taux de transformation de
15% pour les produits culturels et de 4% pour les articles
informatiques.
Le site a deux sources
de revenus. La visite, qu'il facture entre 3 et 5 francs
en fonction du secteur et qui génère une
grande partie des ressources du site. Et les commissions
sur les ventes qui oscillent entre 2% (pour le voyage)
et 10%. La moitié de cette commission est d'ailleurs
reversée sous forme de points à l'internaute.
Le premier cadeau est accessible avec 200 points soit
20 francs. Comme la reversion moyenne se situe autour
de 2,5%, l'internaute doit acheter pour 1.000 francs
sur les sites partenaires. Autre possibilité,
la visite de site qui permet à elle seule d'accumuler
160 points. Actuellement, le nombre de points émis
est de 3,2 millions pour 600.000 échangés.
Pour 2001, la société
table sur 150.000 francs de chiffre d'affaires par mois.
Un résultat déjà suffisant pour
permettre à la société qui emploie
5 personnes, d'atteindre l'équilibre d'exploitation.
Elle table sur un cash flow positif d'ici le deuxième
semestre 2001. La start-up qui revendique 6.000 visiteurs
uniques par jour, avait effectué un levée
de fond de 5 millions de francs début 2000 (lire
l'article
du JDNet du 5 juin 2000). 45% de son capital de 720.000
euros est entre les mains des fondateurs Bertrand
Jouffroy et Thierry Gilmaire, 35% appartient à
des business angels et 20% à des investisseurs
insitutionnels.
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