Entreprises
eBanking prépare son retrait
Après 6 mois d'activité, le groupe Fortis s'apprête à fermer eBanking.fr. Sans partenaire physique, la banque n'a pas voulu surenchérir sur le coût d'acquisition client. --> (Mardi 24 juillet 2001)
         

C'est le premier couac de la jeune histoire française des banques 100% Internet. Le groupe belge Fortis vient en effet de lever le drapeau rouge sur sa banque en ligne française eBanking.fr et d'admettre sa fermeture comme probable. Au niveau du groupe, la mesure semble être déjà entérinée, même si, Jean-Marc Verdure, le directeur d'eBanking.fr, préfére indiquer que, pour l'heure, "les procédures d'information, notamment vis-à-vis des salariés, sont encore en cours". Lancée en janvier dernier (lire l'article JDNet du 29/01/01) pour un montant situé entre 15 et 17 millions d'euros, cette filiale online française du groupe belge affichait pourtant des objectifs ambitieux : 150.000 clients d'ici 2005. Mais en mai dernier, dernière estimation connue pour la banque Internet, eBanking.fr affichait à peine 500 comptes ouverts.

eBanking.fr justifie néanmoins d'une autre manière l'échec potentiel. Au cours des six derniers mois, la banque indique avoir mené des négociations avec plusieurs partenaires disposant d'un réseau physique. Objectifs : assurer la pérennité et le développement commercial de la banque virtuelle. "Nous nous étions fixé une deadline sur ce partenariat, explique Jean-Marc Verdure. Celle-ci est arrivée à échéance et nous tirons donc les conclusions qui s'imposent." Dans cette logique, la solution de secours, qui consistait à s'appuyer sur le réseau maison Fortis Banque France, a semble-t-il été vite écartée, "car elle ne constituait pas la meilleure approche, en raison de la taille du réseau".

Mais un autre élément semble avoir pesé dans cette décision d'abandon. La filiale online du groupe belge n'a pas voulu suivre l'inflation sur le coût d'acquisition client pratiqué dans le secteur. "Nous avons toujours voulu développer notre activité de façon rentable, explique Jean-Marc Verdure. A notre lancement, le coût d'acquisition d'un client était à environ 350 euros. Désormais, on approche des 1.000 euros, ce qui constitue un niveau icompatible avec de simples exigences de rentabilité." Directement visées par cette analyse : les autres banques Internet, comme Zebank ou Bipop, qui pratiquent une surenchère sur les offres commerciales et les taux de rémunération. Des taux qui "dépassent l'imagination", selon Jean-Marc Verdure.

Malgré tout, chez eBanking on tente de relativiser cet échec. "Beaucoup de grands groupes ont essuyé des revers sur Internet, souligne Jean-Marc Verdure, à l'instar du Crédit Suisse ou d'ABN Amro." Pour la structure qui compte, entre autres, 40 personnes au centre d'appel de Guyancourt. la fermeture devrait être officialisée au cours du mois d'août.

[Rédaction, JDNet]
 
 
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