Médias
Marc-Antoine Dubanton (AuFéminin) : "Nous croyons fermement au modèle publicitaire"
Malgré un chiffre d'affaires inférieur aux prévisionnels, le directeur général du portail féminin estime inévitable l'arrivée des annonceurs traditionnels sur Internet. --> (Mardi 31 juillet 2001)
         
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Vendredi dernier, la publication des trimestriels d'AuFéminin.com a été sévèrement accueillie par le Nouveau Marché. En une journée, le titre a ainsi enregistré un recul de 18,92% avant de concéder, hier, un nouveau retrait de 6,67%. Face à la contraction du marché publicitaire, le portail féminin a en effet revu à la baisse ses prévisionnels sur 2001 et 2002 et s'attend, désormais, à un décalage d'un an sur ses anticipations initiales (Lire l'article du JDNet du 30/07/01). Marc-Antoine Dubanton, directeur général d'AuFéminin.com, explique la situation actuelle du portail.

JDNet. Vous annoncez sur le dernier trimestre une progression de 235%, en glissement annuel, de votre audience contre une hausse de 57% sur votre chiffre d'affaires publicitaire. Comment expliquez-vous ce décalage ?
Marc-Antoine Dubanton
. En l'espace d'un an, la typologie de nos annonceurs a complètement basculé. L'année dernière, les dotcoms représentaient 70% de notre chiffre d'affaires sur la publicité. Aujourd'hui, ce sont les annonceurs traditionnels qui représentent 72% de notre activité. Or, en terme de volume, la transition entre ces deux types d'annonceurs n'est pas aussi rapide que prévu. Les annonceurs traditionnels avancent pas à pas dans la publicité online. Faire venir les grandes marques sur Internet est un travail de longue haleine, qui demande de la persuasion, en proposant de beaux produits, de la créativité et de nouveaux formats. Nous avons été obligés de recréer l'ensemble de nos activités publicitaires pour les convaincre. Mais certains éléments sont d'ores et déjà positifs dans cette mutation. En un an, le budget publicitaire moyen est ainsi passé de 30.000-40.000 francs à 100.000-200.000 francs. Pour l'avenir, nous croyons donc fermement au modèle publicitaire plutôt qu'aux services payants qui mobilisent du temps et des moyens pour des revenus, au final, très étroits. Nous préférons porter nos efforts sur la conversion des annonceurs traditionnels.

L'impact immédiat de cette situation est une remise en cause de vos prévisionnels sur 2001. Quels sont désormais vos objectifs financiers pour cette année ?
Cela reste très difficile de faire des projections tant la visibilité sur le marché publicitaire est encore faible. Des campagnes peuvent très bien être signées la veille pour le lendemain. Notre chiffre d'affaires reflète cette tendance. Il est donc possible que notre CA 2001 soit comparable à l'exercice 2000 ou bien décolle sur les quatre derniers mois de l'année. Mas le fait important est que notre programme de réduction des coûts, lancé en début d'année, nous permet de réellement maîtriser nos pertes sur l'exercice. Malgré un chiffre d'affaires inférieur aux anticipations, notre objectif de point mort au printemps 2002 est donc encore possible. En parallèle, nous disposons d'une trésorerie de 100 millions de francs (notre valorisation représente environ 70% de celle-ci) et cette trésorerie sera de 80 millions à la fin de l'année. Cela nous permet de tenir quatre ans, avec un burn-rate de 1 à 2 millions de francs par mois.

Explorez-vous la piste du rapprochement industriel ?
L'année dernière, les adossements industriels étaient de mise afin de rassurer les investisseurs. Mais faire un rapprochement industriel pour faire du rapprochement n'est pas une stratégie qui nous intéresse. Il faut que ce rapprochement rapporte du chiffre d'affaires pour qu'il soit pertinent. Notre audience est aujourd'hui nettement supérieure aux sites mis en place par les titres de la presse féminine. Nous avons ce savoir-faire réel. En revanche, un rapprochement pourrait être séduisant si un partenaire était capable de nous apporter un large portefeuille d'annonceurs traditionnels.

[Ludovic Desautez, JDNet]
 
 
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