La société
d'édition multimédia lyonnaise Mediaplazza
vient de lancer son site BtoB, Mediaplazza.com,
destiné à présenter sa gamme de
produits. Cette ouverture coïncide avec la volonté
de la société, qui se définit comme
un "optimisateur d'espaces publicitaires et de
communication pour les médias", de s'implanter
à l'international, en Espagne, Allemagne et Portugal
dans un premier temps. Une stratégie ambitieuse,
quand on sait que la structure a été créée
il y a un peu plus d'un an avec un capital de 500.000
francs et ne compte que quatre salariés.
Sur le plan des services,
Médiaplazza propose trois familles de produits
aux professionnels: la consultation de la météo,
l'envoi de SMS et le téléchargement de
sonneries et logos. L'internaute souhaitant consulter
la météo sur un site compose un numéro
audiotel facturé 2,21 francs la minute. Ensuite,
France Télécom reverse 73 francs de l'heure
à Médiaplazza, le client touchant au final
environ 45 francs de l'heure. Le fournisseur de du service
de météo est un acteur étranger
que la direction souhaite garder confidentiel, Météo
France ne s'associant pas pour commercialiser ses services.
Cette application est cependant assez peu utilisée
sur des sites web, car il existe une offre météo
spécifiquement packagée sur Internet.
L'envoi de SMS gratuit
à partir d'un site donne lieu quant à
lui à une facturation de 0,65 franc au site client,
auquel s'ajoute "un petit variable" selon
son président, Alexandre Erhardt. Il s'agit en
fait d'une solution qui trouve surtout à s'appliquer
via le Minitel, Mediaplazza fournissant alors son service
en marque blanche, pour une facturation utlisateur de
2.21 francs la minute."Cette prestation se heurte
à une problématique de coût pour
les sites web, l'envoi de SMS gratuit induisant un coût
élevé", précise Alexandre
Erhardt.
Mais c'est l'activité
sonneries et logos qui fait l'objet de toutes les attentions
et qui représente déjà 80% des
revenus de la société.Concrètement,
l'utilisateur choisit dans un catalogue en ligne la
sonnerie ou le logo de son choix puis appelle un service
Audiotel et signale le code qui lui a été
attribué sur le site. Cet appel est surfacturé
à 8,23 francs la connexion puis 2,21 francs la
minute. Selon Alexandre Erhardt, "un télechargement
coûte en moyenne 10 francs, le temps de connexion
dépassant rarement 1 minute 30". Sur cette
facturation au client, Médiaplazza prend une
marge de 5 francs et en reverse 4 au site éditeur.
"Il s'agit donc d'un produit très attractif
pour nos clients, affirme Alexandre Erhardt. Il est
de nature à constituer plus qu'un revenu de complément
pour certains sites, ceux qui ne tirent pas tous leurs
revenus des bandeaux publicitaires, par exemple."
Devant l'explosion de
ce marché la société a d'ailleurs
un instant envisagé une configuration BtoC, mais
a reculé devant l'investissement marketing. Si
Alexandre Erhardt précise que ce type de prestation
peut avoir des applications en radio ou télévision,
chez Mediaplazza on estime cependant que c'est le support
Internet qui présente le plus fort potentiel,
en raison de la segmentation en micro-marchés
tel que celui des fans-club par exemple, friands de
sonneries et logos. Les
sites web représentent pour le moment 40% de
l'activité de Mediaplazza et ont vocation à
atteindre 60% du chiffre d'affaire pour la partie sonneries
et logos. La société prévoit également
le lancement fin aôut d'un système de mutualisation
des frais, ce qui permettra aux petits sites d'avoir
accès à ce produit en se regroupant et
d'atteindre ainsi "le seuil de retabilité
de 1 à 2 millions de pages vues par mois",
estimé par Alexandre Erhardt.
Si pour l'instant la société
n'envisage pas d'augmenter ses effectifs, ses ambitions
internationales pourraient la contraindre à créer
au moins un poste de traffic-manager par pays. Quant
à la réalisation technique des sites,
Mediaplazza n' envisage pas de recourir à des
prestataires locaux et fait confiance à la webagency
High
Co.
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