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Une
énorme bousculade sur le Web mondial. Mardi après-midi,
les tuyaux de l'Internet, en pleine surchauffe, ont
vu passer un trafic record en quête d'informations
sur la série d'attentats aux Etats-Unis. Des
prestataires comme Akamaï, spécialisé
dans le streaming, ont ainsi enregistré une hausse
de 50% sur leur trafic moyen. Et, au bout de cette ruée
électronique planétaire, les premières
victimes ont été, fort logiquement, les
portails médias. Outre-Atlantique, des sites
comme CNN, ABCnews ou encore NBC se sont retrouvés
avec des audiences parfois multipliées par 20.
Un sommet sans précédent.
En
France, les portails médias ont également
été mis à rude épreuve tout
au long de l'après-midi de mardi. Pour cerner
l'ampleur du phénomène, moins de 30 minutes
après le crash du premier avion sur une des tours
du World Trade Center, Witbe,
société spécialisée dans
la supervision des sites, a placé sous "surveillance"
pour le JDNet, dix portails français d'information
(AFP, Europe 1, France 2, France Info, iTélévision,
LCI, Reuters, RTL, TF1 et Yahoo France). Mardi soir,
à minuit, le verdict est tombé :
aucun de ces dix portails n'avait supporté l'afflux
d'audience.
En
moyenne, la durée d'indisponibilité (temps
de chargement supérieur à 60 secondes)
sur l'après-midi de mardi est de 3h20, certains
portails ayant même dépassé les
8h30 de black-out complet. Pour tous ces sites, ce trou
noir s'est accompagné, sur les rares périodes
de disponibilité, d'une forte dégradation
des performances. En moyenne toujours, le temps de chargement
de la page d'accueil des dix portails est ainsi de 6,38
secondes sur la journée de mardi.
Passé
ce premier cap, les dix portails médias ont néanmoins
continué à souffrir mercredi, au lendemain
de la série d'attentats. Si un seul site continuait
à être indisponible mercredi en milieu
de journée, avec 7h40 d'arrêt au compteur,
tous les "survivants" affichaient en revanche
des performances médiocres avec un temps de chargement
moyen de 7,75 secondes. En simplifiant et en profilant
leur site face à l'événement, la
majorité des éditeurs a donc réussi
à se rebrancher sur la Toile tout en continuant
à affronter des trafics hors-normes.
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