La régie publicitaire
Ad
Pepper Media a été créée
en février 1999 en Allemagne. La société,
cotée à la Bourse de Francfort, s'est
développée dans une quinzaine de pays
mais a été durement touchée par
le ralentissement brutal du marché de l'e-publicité.
Au mois de mai, la société a été
obligée de fermer ses bureaux américains,
suisse et autrichien, faute de résultats.
Depuis, Ad Pepper Media
a décidé de se recentrer sur l'Europe
où elle conserve ses bureaux dans 11 pays (France,
Allemagne, Royaume-Uni, Pays-Bas, Espagne, Italie, Belgique,
Norvège, Suède, Slovaquie, Danemark, Finlande).
"Ad Pepper a
été affectée par la crise comme
toutes les régies et notre échec aux Etats-Unis
pèse lourd dans nos comptes, explique Ulrich
Schmidt, PDG de la régie. Désormais, nous
refusons de passer de mauvais contrats où il
n'est pas envisageable de générer des
profits et d'obtenir une marge satisfaisante. Enfin,
nous mettons l'accent sur notre position de régie
indépendante et le développement de solutions
marketing répondant aux objectifs des annonceurs."
Durant l'été,
Ad Pepper Media a entrepris de renouveler complètement
le management de trois de ses bureaux au Royaume-Uni,
aux Pays-Bas et en France. Trois nouveaux responsables
ont été nommés. Aux Pays-Bas, Silvio
de Groot, ancien directeur général de
Lycos Netherlands, prend les rênes de la société.
Au Royaume-Uni, Henrik Kjaer devient responsable du
bureau anglais après avoir occupé le poste
de responsable des ventes internationales depuis avril
2000 chez Ad Pepper. Enfin, en France, Frank Surena
occupe le poste de directeur général après
avoir quitté ses fonctions de General Business
Manager chez Ziff-Davis France.
"Nous avons particulièrement
relancé nos activités dans ces trois pays.
Le Royaume-Uni est notre bureau le plus performant pour
le moment. En France, c'est un peu plus dur de restructurer
l'organisation mais c'est en bonne voie, analyse encore
Ulrich Schmidt. La priorité est d'enrichir notre
portefeuille pour atteindre une taille critique et rester
parmi les régies qui résistent à
la consolidation du secteur". Pour
financer la relance de ses activités, Ad Pepper
peut compter sur le fond de trésorerie obtenu
par son entrée en Bourse sur le Neuer Markt de
Francfort en 2000. Il lui reste officiellement encore
plus de 35 millions d'euros en caisses mais l'action
a connu une chute vertigineuse depuis son introduction.
Partie à 17 euros, elle vaut moins d'un euro
maintenant.
En ce qui concerne le bureau
français, l'objectif est de renforcer le portefeuille
client. "Nous avons signé avec Eldorawin
cet été et faisons le tour des sites actuellement,
explique Frank Surena. Nous avons le sentiment que la
plupart des sites ne sont pas satisfaits de leur régie.
Nous avons donc toutes nos chances." La nécessité
de réduction des coûts a obligé
Ad Pepper à licencier partout en Europe et la
priorité a été donnée à
l'équipe commerciale qui représente 75%
des effectifs de la régie, soit une centaine
de personne en Europe. En France, 7 des 10 personnes
qui composent l'équipe sont affectées
à la vente d'espaces et au recrutement de nouveaux
sites.
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