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Pierre Alzon (Dégriftour-Lastminute) : "Je passe le relais à Denis Philipon"
Après 10 années passées à la tête de Dégriftour, Pierre Alzon quitte ses fonctions. Il revient sur les motifs de ce départ et sur la situation que traverse l'e-tourisme. --> (Mardi 2 octobre 2001)
         

Pierre Alzon, président des activités françaises du groupe Lastminute et Dégriftour, vient d'annoncer son départ de la société. En dix ans d'activité, il aura lancé la vente de voyages dégriffés et conduit successivement Dégriftour sur le Minitel, en 1991, puis sur Internet, en 1996. En août 2000, il aura également accompagné le rachat de l'agence de voyage par le groupe Lastminute.com. Sans projet immédiat, en dehors de vacances au Pérou, Pierre Alzon revient sur les raisons de son départ, la crise que connait le e-tourisme aujourd'hui suite aux attentats et les atouts de Dégriftour-Lastminute pour l'affronter.

JDNet. Un an après la fusion entre Dégriftour et Lastminute, vous annoncez votre départ. Quelles sont les raisons de votre décision ?
Pierre Alzon. Cela fait dix ans que j'accompagne le développement de Dégriftour et ça commenca à faire beaucoup ! Surtout que ces dix années ont été intenses et passionnantes du début à la fin. Maintenant, je considère qu'une nouvelle phase de développement se présente à l'entreprise et qu'il ne m'appartient pas de la mener. Ma mission était de préparer cette fusion opérationnelle et de transmettre pour demain la confiance que les équipes avait en moi hier. Je passe aujourd'hui le relais à Denis Philipon, après un an de préparation. C'est à lui qu'il revient dès à présent de gérer le groupe et l'intégration internationale dans un marché du tourisme qui est en période de forte concentration.

Quelles seront les conséquences des attentats sur le secteur du e-tourisme ?
Je pense que le consommateur de voyages est toujours un peu excessif. Bien sûr, s'il n'y a pas de dégradation majeure des événements, il y a une forte chance pour que la consommation reprenne d'ici la fin de l'année, pour Noël. Il n'y a pas de raisons structurelles à cause desquelles les gens ne voyageraient pas. Ils ont d'ailleurs de plus en plus le temps pour le faire. Néanmoins, comme il y avait déjà un ralentissement, nos partenaires, notamment les compagnies aériennes, souffrent. Les attentats n'ont fait que précipiter et aggraver une situation en préparation. Le transport aérien est vraiment très touché aux Etats-Unis, mais ça repartira. L'important, c'est que pendant ce laps de temps, l'entreprise intermédiaire comme Dégriftour-Lastminute joue son rôle de soupape et d'amortisseur, vis-à-vis de nos partenaires. Ceux qui étaient déjà fragiles risquent de tomber. Il faut s'attendre à de nouvelles concentrations. En contrepartie, le rôle de Dégriftour-Lastminute va être revalorisé. Nous allons, je pense, vers une plus grande reconnaissance de la pluralité des circuits de distribution.

Par rapport à ces événements, quelle est la situation de Lastminute ?
Je rappelle que Dégriftour est né au cours d'un crise, celle de la guerre du Golfe. La culture même de l'entreprise puise ses racines dans ce genre de situation. Nous ne sommes donc pas complétement démunis pour y faire face. Par ailleurs, Lastminute est aujourd'hui une marque extrêmement dynamique. La fusion permet au groupe d'être beaucoup plus diversifié que ne l'était Dégriftour. Ce qui est un avantage certain au regard des événements que nous traversons.

[Anne-Laure Béranger, JDNet]
 
 

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