La saga du service Goto.com,
devenu célèbre en développant le
concept de "Pay for Performance", est sur
le point de s'achever. Lundi, la société
américaine, fondée en septembre 1997 et
cotée au Nasdaq depuis juin 1998, change en effet
d'identité et devient Overture.com
("ouverture"). L'objectif est d'améliorer
la communication devenue difficile avec un nom aussi
générique que Goto.
Une mutation qui ne devrait pas toucher le concept de
base de la société. Son modèle
économique consiste à faire payer aux
enchères la position des sites qui apparaissent
dans des pages de classement thématique lors
des recherches effectuées par les internautes.
Un éditeur de site qui veut acheter "un
mot clé" sur Goto.com doit donc participer
à une séance d'enchères. Celui
qui surenchérit le plus gagne la première
place du classement Goto.
Ce système attire
aujourd'hui les annonceurs, la présentation du
classement Goto étant généralement
bien placée sur les pages réponses des
moteurs de recherche populaires grâce à
des accords d'affiliation. Sur AltaVista, ce classement
est ainsi situé avant les résultats du
moteur de recherche "maison". En bas de ces
mêmes pages, une mention "Partner Listings"
apparaît également : il s'agit là
encore d'un classement Goto. Outre AltaVista, Goto a
signé des accords d'affiliation notamment avec
AOL, Terra Lycos et Microsoft. Le modèle économique
de ces accords repose sur le trafic que génère
le service de classement sur les sites éditeurs.
Goto se rémunère sur une commission en
fonction du nombre de clics vers les sites annonceurs.
Un clic étant qualifié "d'ouverture"
(overture).
En 2000, Goto.com aurait généré
un milliard de clics vers des sites annonceurs. La société
disposerait d'une base de données de 45.000 sites
clients "actifs". Elle dispose de bureaux
aux Etats-Unis et à Londres. En Europe, Goto.com-Overture.com
indique avoir des vues sur le marché allemand.
Quant à l'arrivée du service en France,
elle fait l'objet de rumeurs récurrentes. Pour
son expansion européenne, la société
indique d'ailleurs être "ouverte" (sans
jeu de mot) à un partenariat stratégique.
Au cours du deuxième trimestre 2002, la société
a réalisé un chiffre d'affaires de 62,5
millions de dollars pour une perte nette de 2,9 millions
de dollars. Elle indique avoir atteint l'équilibre
Ebitda au cours de ce même trimestre.
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