"HipHipHip.com est
provisoirement fermé pour finaliser une nouvelle
version". Le message affiché en page d'accueil
du site de jeux marketing risque de rester assez longtemps.
Depuis plus de trois semaines, la start-up HipHipHip.com
a suspendu ses activités. "Nous sommes en
stand-by actuellement. Nous réfléchissons
à d'autres modèles qui mixeraient des
services gratuits et payants", indique Henri
Delmas, le PDG de la société qu'il
a co-fondée en mars 2000 avec Vincent Mady, ancien
directeur partenariat du FAI Freesbee.
La cause principale de
l'arrêt des activités serait la morosité
ambiante sur le marché de la publicité
en ligne. A l'origine, le modèle économique
reposait sur la capacité à attirer des
annonceurs/sponsors autour des jeu en ligne développés
par HipHipHip.com (quizz, tombola, sondages, etc.).
La société avait commencé à
constituer une base de données de profils d'internautes
afin de développer sa stratégie de marketing
déclaratif ("permission marketing").
Elle s'était donnée comme objectif d'atteindre
les 200.000 inscriptions. "Cet objectif a été
atteint", déclare Henri Delmas.
Et l'audience semblait
au rendez-vous : en mai dernier, la société
avançait plus de 15 millions de pages vues, 40.000
visites par mois et un temps moyen de 44 minute par
visite. En juillet, le cabinet d'étude NetValue
créditait le site de jeux en ligne d'un taux
de pénétration de 4%. Aujourd'hui, Henri
Delmas refuse d'apporter des précisions sur le
chiffre d'affaires généré et les
pertes, des données jugées confidentielles.
Seul élément connu, alors qu'en février
2001, l'effectif était de douze personnes, il
ne reste plus aujourd'hui que deux permanents.
La start-up avait levé
12 millions de francs quelques mois après sa
création (Lire l'article
JDNet du 27/09/00). Elle avait réuni un pool
d'investisseurs comprenant le groupe Ouroumoff (dirigé
par Jean-Claude Turri, parallèlement président
d'Axelboss Consultants/Valtech), Initiative
Finance (Groupe Natexis/Banque Populaire) et la
régie IP
Interactive (RTL Group). Ces investisseurs détiennent
respectivement 45%, 15% et 10% du capital de la société
(le reste est dans les mains des deux fondateurs). Tous
restent pour l'instant très discrets sur l'arrêt
des activités du site de jeux.
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