Selon une étude
que l'INSEE
vient de rendre publique, les ingénieurs français
ont bénéficié l'année dernière
d'une rémunération moyenne de près
de 372 000 francs, soit environ 31 000 francs
par mois, intéressements et avantages en nature
inclus.
Mais derrière cette
moyenne se cachent d'importantes disparités :
les 10 % d'ingénieurs les moins biens payés
affichent un salaire de 53 % inférieur à
la moyenne alors que celui des 10 % d'ingénieurs
les mieux payés la dépasse de 61 %.
Les
ingénieurs français en 2000
|
Rémunération brute annuelle
(hors stock-options)
|
Salaire
moyen |
56 710
€
|
371 993
F
|
Salaire
moyen des 10% les mieux payés
|
91 470
€
|
600 004
F
|
Salaire
moyen des 10% les moins payés
|
30 030
€
|
196 984
F
|
Source
: Insee
Dans
le cadre de cette étude, l'INSEE s'est également
penchée sur les paramètres qui influent
sur ce niveau de rémunération et notamment
sur l'école d'origine de ces ingénieurs.
Par rapport au référentiel de l'étude,
qui est l'ingénieur diplômé de
l'Insa Lyon, les diplômés de l'X et de
l'école des Mines disposent d'un supplément
de rémunération de plus de 30 %.
A l'inverse, les salaires des ingénieurs issus
de l'Ensem Nancy ou de l'ECN Nantes sont en moyenne
de 3 % inférieurs à ceux de l'Insa
Lyon.
Les
ingénieurs français en 2000
|
Influence de l'école sur le salaire
|
Polytechnique
|
+37 %
|
Mines |
+31 %
|
Centrale
Paris |
+27
%
|
Ponts et
chaussés |
+21
%
|
ENSTA Paris |
+16
%
|
Mines Saint
Etienne |
+15
%
|
Sup Aéro
|
+14
%
|
ENAC Toulouse |
+13
%
|
ENSC Mulhouse |
+11
%
|
INA-PG Paris
|
+9
%
|
ECPM Strasbourg |
+9
%
|
Supelec |
+9
%
|
ECAM Lyon
|
+8
%
|
EC Lille |
+7
%
|
ENSIC
Nancy |
+6
%
|
ECL Lyon
|
+6
%
|
ENSCP Paris |
+6
%
|
ENSCL Lille |
+4
%
|
ESIEA Paris
& Laval |
+4
%
|
Groupe1 |
de
0 à +3%
|
INSA Lyon |
référence
|
Groupe 2
|
de
0 à -3%
|
Groupe 3 |
de
-3 à -6%
|
Groupe
4 |
<-6%
|
Groupe
1 :
Esigetel
fontainebleau, ESME Sudria Paris, IIE Evry, ICAM
Lille, Nantes, Toulouse, ENSIA Massy, CPE Lyon
(hors ESCIL et ICPI), EFPG Grenoble, Ensam Paris,
EM-Douai, ESEO Angers, IFMA Clermont-Ferrand,
ENSEEIHT Toulouse
|
Groupe
2 :
Ensem
Nancy, ECN Nantes, HEI Lille, ISMRA Caen, ENSCT
Toulouse, ENIC Villeneuve d'Ascq, ENSC Montpellier,
Ecole Louis de Broglie Rennes, ENSG Nancy, EIGSI
La rochelle, ENTPE Vaulx en Velin, ESIM Marseille,
ESA-IGELEC St Nazaire, Esigelec, ENSAIS Strasbourg,
ESSTIN Nancy.
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Groupe
3 :
ESCOM
Cergy, EUDIL Villeneuve d'Ascq, ESO Orsay, EAHP
Strasbourg (=ECPM), ENSSPICAM Marseille, NFI,
ENSCPB Bordeaux, ENSIL Limoges, ENIM Metz, ENSPS
Strasbourg, ENSEA Cergy, Insa Rennes, Irech Lyon,
EPF Sceaux.
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Groupe
4 :
Insa
Toulouse, ENSCCF Clermont-Ferrand, ENSCR Rennes,
ESTIT Villeneuve d'Ascq, ENSMM Besançon,
CNAM Paris, ENSPM Marseille, UNIA, CUST, ESB Nantes,
ENSBANA Dijon, ENSGTI Pau, ESA Angers.
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Cette étude montre
également le poids important de la fonction publique
et des entreprises nationalisées qui emploient
au total 19 % des ingénieurs français,
soit 76 000 personnes dont les rémunérations
sont en moyenne de 25 % inférieures à
celles de leurs homologues du secteur privé.
Cette enquête fondée sur l'étude
de la rémunération des 400 000 ingénieurs
diplômés salariés français
est accessible sur le site
de l'Insee.
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