Le marketing direct auprès
des professionnels via Internet et l'e-mailing se développe
à grandes enjambées en France. Après
Businessanddata qui permet l'accès en ligne à
sa méga-base de données B to B (lire
l'article
du 15 novembre 2001), c'est au tour d'Amabis,
société spécialisée à
l'origine dans l'hébergement de bases de données
marketing, de se lancer sur le marché du marketing
direct auprès des entreprises via l'e-mailing.
"Le marché est émergent, précise
Clément Frandjian, responsable marketing de la
société. Mais ajouter des adresses e-mail
à leur fichier devient clairement une préoccupation
de nos clients". Les demandes émanent soit
des entreprises directement, soit des professionnels
du fichier qui commercialisent les données B
to B de leurs clients. En effet, ces données
sont rares, parfois inutilisables car génériques
et souvent obsolètes.
Depuis cet été,
la société propose deux nouveaux services
: Add-Mail et Check-Mail. Le premier permet, grâce
à un référentiel, de reconstituer
à partir d'une base de données B to B
les adresses mails des clients. "En fait, ce système
fonctionne à partir des règles utilisées
par chaque entreprises que nous avons dans notre base
pour constituer les adresses mail de ses collaborateurs",
explique Amabis. Bien entendu, ce fichier n'est pas
exhaustif. Avec plusieurs dizaines de milliers d'entreprises,
il contient essentiellement les sociétés
d'une certaine envergure dans lesquelles il existe effectivement
des règles pour générer les e-mails
des salariés. Un travail de systématisation
qui s'effectue, selon le directeur marketing, sans envoi
de mail. D'ailleurs, afin de couvrir la marge d'erreur
susceptible d'intervenir, ce service inclut une garantie
de 30 jours qui assure le remboursement de toute adresse
n'ayant pas trouvé son destinataire.
Check-Mail, est lui, un
service plus restreint puisqu'il consiste simplement
à vérifier l'exactitude des adresses et
à corriger les erreurs de syntaxes. Selon Clément
Frandjian, il faut compter entre 20 et 30 % d'erreurs
sur les fichiers d'adresses saisies par des opératrices.
Pour ces deux services, il faut compter un coût
de prise en charge de 2.000 francs auquel vienne s'ajouter
2 francs par adresses trouvées pour Add-Mail
et 30 centimes, pour Check-Mail. Ces tarifs sont d'ailleurs
dégressifs en fonction du nombre d'adresses trouvées.
Aujourd'hui, Amabis a signé ses premiers contrats
avec des professionnels de la location ou de la vente
de fichiers. Des clients dont il ne souhaite pas divulguer
l'identité. Par ailleurs, une dizaine de sociétés
auraient contacté directement le prestataire.
"Pour l'instant, admet
Clément Frandjian, ce n'est pas cette activité
qui fait vivre la société". L'essentiel
des revenus de Amabis (50 %) provient de ses activités
d'hébergement de bases de données marketing
qui comprend également la gestion, l'actualisation
et l'utilisation à distance de ses bases. 40 %
des revenus proviennent de ses activités de consulting
dans le domaine des systèmes d'information pour
des clients comme la RATP. Le reste est généré
par Add et Check-mail. Suite au partenariat avec la
société canadienne Delano,
le prestataire devrait également bientôt
proposer un outil de gestion de campagne marketing,
Customer Velocity, fondée sur l'e-mail marketing.
Disponible sous forme de licence ou en ASP, il permettra
aux entreprises de gérer complètement
leur campagne d'e-mailing.
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