Les
investisseurs n'aiment plus Alafolie.
Choyé l'an dernier, grâce à deux
tours de table d'un montant total de 107 millions de
francs (lire l'article
JDNet du 10/07/01), le site d'organisation de mariage
en ligne voit désormais son avenir sérieusement
compromis. Pierre Bonelli, son président, a ainsi
confirmé qu'il avait été lâché
par ses investisseurs, à savoir la holding Internet
de Bernard Arnault, Europ@web, ainsi que Atlas
Venture et 3i.
Une information révélée dans l'édition
de mardi du Digital
Business Globe.
Ces
trois investisseurs ont donc préféré
inscrire une perte sèche dans leurs comptes plutôt
que de poursuivre l'aventure. Ils auraient ainsi revendu
leur part aux fondateurs d'Alafolie, même si Pierre
Bonelli se refuse à dévoiler les termes
de l'accord financier. Le prix serait en tout cas minime
par rapport à l'investissement initial des trois
actionnaires. Selon le président d'Alafolie,
ce revirement serait notamment
la conséquence de l'effondrement des valorisations
des dotcoms depuis un an.
"A
partir du moment où les valorisations des sociétés
comme la nôtre ne retrouveront jamais les niveaux
de l'an dernier, il n'est plus intéressant pour
les investisseurs de rester dans le capital" avance
Pierre Bonelli. Outre
ce problème conjoncturel, la société
a surtout eu du mal à tenir les prévisions
de son business plan, sur un marché peu évident
sur Internet.
Même si le président d'Alafolie reste persuadé
que "les sources de revenus existent".
La
suite s'avère donc difficile pour les fondateurs,
qui avouent "réfléchir à une
nouvelle stratégie" voire à "changer
le coeur de métier de l'entreprise". "On
est à la croisée des chemins" lâche
ainsi l'ancien secrétaire général
de TF1. Pour l'instant Alafolie conserverait son partenariat
avec Les Galeries Lafayettes, et opérerait toujours
le site LafayetteMarriage.com. En revanche, le bimestriel
Alafolie Magazine, né du rachat de Oui Magazine
l'an dernier, pourrait être cédé.
La société, qui a fermé ses filiales
en Allemagne et en Italie en cours d'année, a
également réduit ses effectifs et n'emploie
plus que 26 personnes.
|