Le Net
Kevin Eyres (AltaVista) : "Pas question de fermer des sites locaux"
Le moteur de recherche, toujours en quête de rentabilité, lance son service de référencement payant Trusted Fee. --> (Jeudi 6 décembre 2001)
         

Le moteur de recherche AltaVista traverse une période difficile. Fin 2000, la société a modifié son modèle économique : après avoir déployé des activités de portails afin de concurrencer Yahoo, elle revient sur ses fondements historiques, c'est à dire les technologies de recherche sur Internet. En septembre, James Barnett prend les commandes d'AltaVista. La nomination du nouveau PDG coïncide avec l'annonce d'un plan de réduction d'effectif touchant 30 % du personnel. Des suppressions de postes qui ne devraient pas cette fois toucher les bureaux européens. Ce qui devrait rassurer Kevin Eyres, le directeur international d'AltaVista qui a succédé à Pierre Paperon en début d'année. Contrôlée à 83 % par la holding américaine CMGI, AltaVista doit également se plier aux exigences de rentabilité de son principal actionnaire qui redéfinit radicalement le périmètre de son portefeuille. Dans son rapport d'activité 2000-2001 publié fin septembre, CMGI indique que sa division "recherche et portails", dans lequel s'inscrit principalement AltaVista, a réalisé un chiffre d'affaires de 180 millions de dollars (en baisse de 23 % par rapport à 1999-2000). Cette division, qui représente 15 % du chiffre d'affaires global de CMGI, enregistre une perte d'environ 2 milliards de dollars au 31 juillet 2001.

JDNet. Si vous aviez à résumer les priorités d'AltaVista, quelles seraient-elles ?
Kevin Eyres. L'objectif est d'une part de développer notre technologie de recherche sur Internet et, de l'autre, de développer nos activités de manière à générer davantage de chiffre d'affaires. James Barnett, le PDG d'AltaVista, a défini une nouvelle grille de revenus diversifiés : publicité, partenariat-sponsorhip, services B to B (revente de technologie d'indexation ou de l'index AltaVista), un nouveau service de Web marketing baptisé Trusted Fee qui est une offre de référencement payant (lire ci-dessous) et le développement de "partner listings" (des classements parallèles de sites proposés par des tiers). Pour ce dernier point, nous venons de signer un accord avec eSpotting, une société britannique spécialisée dans le positionnement publicitaire au coût par clic. Mais nous avons également des accords avec son concurrent Overture.com (ex-Goto.com) aux Etats-Unis et au Royaume-Uni.

AltaVista a un réseau 23 sites locaux. Pensez-vous que vous pourrez tenir toutes ces positions ?
Il n'est pas question de fermer actuellement des sites locaux. La majorité de nos sites à l'international sont localisés en Europe. Quatre marchés nous intéressent particulièrement : France, Allemagne, Royaume-Uni et Italie. Avec notre repositionnement autour du développement des activités de recherche sur Internet, nous avons uniquement besoin de relais commerciaux dans les bureaux locaux [NLDR, AltaVista France dispose désormais d'une équipe très réduite]. Toutefois, nous cherchons actuellement des partenaires stratégiques dans chaque pays pour développer nos activités. Je ne peux pas en dire plus actuellement.

Quels commentaires apportez-vous au succès actuel de Google ? Son parcours ressemble à celui
d'AltaVista : une technologie d'indexation puissante, une volonté de s'introduire en Bourse...

Je pense qu'à long terme, notre expérience fera la différence. Nous avons un historique important mais nous ne voulons pas nous contenter de ce qui a été fait dans le passé. L'important est de rafraîchir AltaVista. Google est clairement un concurrent compte tenu de nos activités similaires mais je ne dirais pas qu'ils nous ont copié. En ce qui concerne AltaVista, l'objectif est de parvenir à la rentabilité. La question de l'introduction en Bourse n'est plus d'actualité.

AltaVista.fr propose aux sites de rafraîchir leurs URLs plus souvent
Dans la stratégie de diversification des revenus, AltaVista France lance donc Trusted Fee, un nouveau service permettant aux sites Web de référencer au minimum 500 URL via le format XML dans l'index d'AltaVista. Cette offre de référencement payant s'adresse en particulier aux sites Web ayant un important volume d'URLs à traiter dans un délai court.

Trusted Fee a été mis en place aux
Etats-Unis et dans d'autres pays européens. Ce dispositif permet permet d'intégrer des pages Web avec du contenu dynamique. Ces URLs seront rafraichies une fois par semaine dans l'index AltaVista. Les réponses apportées aux internautes seront donc plus pertinentes. Trusted Feed est une offre de référencement payant et non de positionnement. Les sites Web ne subissent donc pas un placement différent dans l'index ; tous les résultats sont classés en utilisant la technologie brevetée d'AltaVista. Le prix de Trusted Feed dépend du secteur d'activité du site Web et se compose d'un coût basé sur le coût par clic, avec un coût de service minimum.

AltaVista France ne communique pas sur ces résultats en terme d'audience. Toutefois, selon le classement Jupiter Media Metrix de juillet 2001, le réseau AltaVista enregistre environ 15 millions de visiteurs uniques dans le monde et dispose d'un taux de pénétration de 7,5 %.

[Philippe Guerrier, JDNet]
 
 
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