Permettre aux spécialistes
de la vente par correspondance d'accroître leur
visibilité sur Internet et d'acquérir
de nouveaux clients, tel est l'objectif d'Altura International.
La société, créée en 1997
aux abords de la Silicon Valley par Lee Lorenzen avec
la participation de Bill Gates, InfoSpaces et Bear Creek
Corporation, propose aux vépécistes de
mettre en ligne leur catalogue sur son site, catalogcity.com,
et sur celui de portails reconnus pour leur audience.
De fait, elle s'est également spécialisée
dans la création d'espace shopping pour les portails.
Le premier client de cette nature a d'ailleurs été
Yahoo!, qui est entré dans le capital d'Altura.
Sont venus ensuite AOL, Lycos, Sports.com, iVillage
et tout dernièrement, Amazon. Soit une trentaine
de portail environ. Depuis 1997, le modèle s'est
répandu. En Europe, il est présent en
Grande-Bretagne, en Allemagne et en France depuis un
an. "En France, nous sommes dans une phase de pénétration
du marché, explique Antoine de Corbiac, directeur
commercial d'Altura International France. Aujourd'hui,
une cinquantaine de marchands nous ont confié
leur catalogue pour le mettre en ligne sur notre site,
Cataloguecity.fr, ou l'injecter dans les bases produits
de portails, comme Lycos." La totalité du
catalogue des marchands est hébergé par
Altura. Ainsi, si un produit est signalé comme
étant en rupture de stock chez le vépéciste,
il est automatiquement signalé comme tel sur
tous les sites où il est référencé.
Aujourd'hui, la société compte 500 marchands
clients aux Etats-Unis et 200 en Europe et référence
1 million de produits.
Contrairement à
la plupart des galeries marchandes, le modèle
de rémunération d'Altura n'est basé
que sur une commission de 20% sur les ventes que réalise
le marchand, sans loyer ou pas de porte. "L'ensemble
des commissions est facturé au marchand en fin
de mois et elles ont été calculées
en fonction du coût d'acquisition d'un nouveau
client", indique la direction commerciale en France.
Grâce au développement d'une technologie
de panier d'achat unique, baptisée AMOS (pour
Altura Merchant Operating System), l'internaute peut
réaliser ses achats chez différents marchands
et ne payer qu'en une seule fois. En fait, la transaction
est envoyée ensuite à chaque marchand
qui facture séparemment chaque produit et gère
individuellement les expéditions. Ce système
permet au marchand de récupérer les coordonnées
de son client pour ensuite le fidéliser. Mais
il permet également à Altura et au portail
de recueillir ces informations et de fidéliser
le client.
Présent à
l'international, Altura permet également aux
marchands d'être présents sur des portails
étrangers. "Leur présence ou non
sur ces portails dépend de la nature des produits,
des caractéristiques linguistiques du site et
de la zone de livraison", précise Antoine
de Corbiac. Le trafic sur l'ensemble du réseau
Altura aurait atteint 4 millions de visiteurs uniques
était août 2001, avec un panier moyen de
75 dollars. Les produits les plus fréquemments
commandés sont les vêtements, les articles
d'équipement de la maison et les cadeaux. Avec
la signature, le 9 novembre, d'un accord commercial
avec Amazon.com - associé à une prise
de participation de 5 millions de dollars dans Altura
-, la société américaine envisage
l'avenir avec optimisme. "En 2000, le chiffre d'affaires
généré par les ventes sur notre
réseau s'élevait à 37 millions
d'euros, annonce la direction commerciale France. En
2001, nous avons atteint 80 millions d'euros. En 2002,
nous comptons encore augmenter nos ventes."
Altura vient par ailleur
d'ouvrir, en version Bêta, la galerie marchande
de Google (Lire l'article
du JDnet du 19/12/01). Son principe est sensiblement
le même que celui développé par
Altura. Seule différence, il n'y a pas de panier
unique.
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