Médias
Ixo ne veut plus financer Francité
En cours de restructuration, le groupe d'édition on et offline révise l'ensemble de sa stratégie pour développer sur Internet des services payants. Le modèle publicitaire du portail franco-canadien ne lui convient plus. --> (Jeudi 10 janvier 2002)
         

Le groupe Ixo, spécialisé dans l'édition et les services multimédias et coté sur le Nouveau marché de la Bourse de Paris depuis décembre 2000, a entamé une restructuration de ses activités. Un mouvement qui se traduit par une réduction d'effectifs mais aussi une redéfinition du périmètre de ses actifs. La réflexion touche aussi bien sa division Ixo Publishing et ses 50 magazines spécialisés dans différents domaines comme la musique ("Ragga", "Groove", "Rock Sound", etc.), auto-moto ("Maxi-Moto", "F1 Racing", "Harley", etc.) ou le multimédia ("Micro Achat", "Home Ciné DVD", "Netsurf"...) que ses activités Internet qui comprend neuf services en ligne (dont le portail de jeux ZoneJeux.com, le site marchand de matériel informatique TopAchat.com, le site de rencontres WebSeduction, etc.).


Les trois quarts du chiffre d'affaires - soit 19,9 millions d'euros pour le troisième trimestre 2001 - proviennent des activités papier et le reste de l'Internet. "En 2002, nous voudrions procéder à un rééquilibrage entre différentes formes de revenus tirés d'un support unique. Ce serait plus pertinent qu'une distinction entre deux secteurs d'activité, le papier et Internet", commente Jérôme Rigaud, directeur général du groupe. Pour Internet, l'accent sera mis sur le développement de services "premiums" (payant) et le commerce électronique. Un zoom sur les revenus publicitaires ("on" et "offline") est assez révélateur. En partant de la base d'un chiffre d'affaires global 2001 de 65 millions d'euros (les chiffres définitifs sont en clôture de compte), les revenus publicitaires presse devraient représenter 13 à 15 millions d'euros (20 %) et la partie
"e-pub" se situerait entre 1 et 2 millions d'euros.

En savoir plus sur...

Si l'on prend les projets Internet un par un, les développements des sites reposant uniquement sur des revenus publicitaires sont remis en cause. La direction d'Ixo ne cache pas d'ailleurs son intention de couper pour l'année 2002 le financement du portail francophone Francité, dont il détient la moitié du capital. "C'est une décision qui a été prise par le conseil d'administration d'Ixo compte tenu du manque de visibilité sur une activité de portail pur", explique Jérôme Rigaud. "Ce qui ne veut pas dire nécessairement que nous vendrons nos parts dans Francité. Le portail doit apprendre à être autonome en terme de financement. Nous ne voulons plus soutenir seuls son activité sans un réel signe de reprise de l'e-pub", précise le porte-parole du groupe d'édition.

Du côté de Francité, dont le reste du capital est détenu par les fondateurs québécois et français, on ne donne pas d'éléments supplémentaires sur les intentions d'Ixo. Jérôme Rigaud assure que le motif de la désaffection d'Ixo n'est pas lié aux pertes de Francité "qui resteront assez significatives pour 2001". Le manager ne chifffre toutefois pas leur ampleur exacte. Dans la galaxie Ixo, d'autres sites qui tournent autour de l'audience semblent épargnés pour le moment : c'est le cas du portail musical Wattmusic.com, lancé en mars 2001.

Les sites

D'autres actifs Internet semblent attirer davantage l'attention. C'est le cas du site de vente de matériel informatique TopAchat.com, lancé en 1999. Pour sa première année d'exploitation pleine (année 2000), le site marchand a réalisé un chiffre d'affaires de 52 millions de francs. Il devait réaliser le triple sur l'année 2001. Quant aux autres services, l'objectif est d'élaborer des offres "premiums" : le portail de jeux ZoneJeux.com a lancé fin octobre une gamme de formules ciblées par profils de joueurs sous forme de micropaiements ou d'abonnements. Son service de rencontres WebSeduction.com a lancé également des projets dans ce sens. Le sort d'autres services en ligne reste en suspens : c'est le cas de ZoneMicro.com, qui a pourtant été récemment relancé.

Un des aspects du plan d'économie concerne la réduction progressive des effectifs. Pour sa partie Internet, Ixo tourne avec des petites équipes. Les suppressions de postes ont été annoncées "au cas par cas" dans la courant de l'année 2001. Au total, entre 25 et 30 % de l'effectif global d'Ixo ont été concernés. En 2002, l'effectif devrait descendre légèrement en dessous de 400 personnes, selon Jérôme Rigaud. En décembre, le groupe comptait 450 salariés.

[Philippe Guerrier, JDNet]
 
 
  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Chaine Parlementaire Public Sénat | Michael Page Interim | 1000MERCIS | Mediabrands | Michael Page International
 
 

Dossiers

Marketing viral

Comment transformer l'internaute en vecteur de promotion ? Dossier

Ergonomie

Meilleures pratiques et analyses de sites. Dossier

Annuaires

Sociétés high-tech

Plus de 10 000 entreprises de l'Internet et des NTIC. Dossier

Prestataires

Plus de 5 500 prestataires dans les NTIC. Dossier

Tous les annuaires