E-Commerce
La France n'adoptera pas dans les temps la directive européenne sur l'e-commerce
En raison du calendrier électoral, la transcription française de la directive européenne, à savoir la loi sur la société de l'information, reste pour l'heure au stade de projet. --> (Mardi 15 janvier 2002)
         

La directive européenne 2000/31/CE, dite " directive sur le commerce électronique ", adoptée par le Conseil des ministres et le Parlement européen le 8 juin 2000, ne sera finalement pas transposée dans les temps dans la législation française. La date limite avait en effet été fixée au 17 janvier 2002. Or, la transcription de cette directive, le projet de loi sur la société de l'information, adopté par le Conseil des ministres le 13 juin 2001, n'a pas franchi les portes du Parlement. Etant donné le calendrier électoral de cette année, il ne sera sans doute pas inscrit à l'ordre du jour avant l'année prochaine.

De l'ensemble des dispositions prévue dans la directive, dont l'objectif est de rapprocher les dispositions nationales (communications commerciales, contrats par voie électronique, responsabilité des intermédiaires, les codes de conduite, règlement extrajudiciaire des litiges, recours juridictionnels et la coopération entre Etats membres), seules trois ont été aujourd'hui plus ou moins intégrées dans la loi française.

La loi du 1er août 2000 tente effectivement de transposer les articles européens 12 et 14 sur la responsabilité des intermédiaires, à savoir les hébergeurs et les fournisseurs d'accès, ainsi que l'article 5 relatif à leurs obligations, notamment en terme d'informations. Mais elle ne répond pas à tous les principes posés, notamment dans l'article 14. "Les prestataires techniques ne peuvent, par exemple, pas être tenus pour responsable des contenus à l'élaboration desquels ils n'ont pas participé", explique Dominique Moreno de la CCIP (Chambre de commerce et d'industrie de Paris).

L'ordonnance du 23 août 2001, relative à la protection des consommateurs en matière de contrat à distance, répond de manière indirecte aux articles européens 11 (passation d'une commande) et 7 (communications commerciales non sollicitées). Mais cette ordonnance, qui laisse ouverte quelques brèches, est en fait la transposition d'une autre directive européenne datant de 1997. Elle se limite à quatre principes : la nature des informations que doit fournir le e-commerçant à son client, un délai de rétractation qui peut être étendu à trois mois, une protection accrue du consommateur en cas de litige international et l'impossibilité d'envoyer des mails commerciaux aux consommateurs ayant manifesté leur opposition à cette pratique. Cette ordonnance ne traite donc pas des règles devant prévaloir dans le cadre de communication commerciale (information claire sur les offres promotionnelles, rabais, primes, cadeaux ou jeux concours).

Enfin, la loi du 13 mars 2000, répond en partie aux règles prévues dans l'article européen 9 concernant le traitement des contrats en ligne. Mais si cette loi établit des règles concernant les preuves d'un contrat électronique (par exemple la signature électronique), elle ne dit rien en revanche de la validité des contrats noués par voie électronique.

Les sites

En conséquence, la France, comme d'autres pays européens, dont la Grande Bretagne, n'aura pas au 17 janvier transposé la directive dans sa juridiction nationale. Ces pays risquent de se faire rappeler à l'ordre et condamnée par la cours de justice européenne. Malgré ce retard, les citoyens français pourront toutefois, s'ils s'estiment lésés, faire prévaloir le texte de la directive devant les tribunaux français. Un moyen de régler sans doute plus durement, ce qui aurait pu être réglé par les législations nationales plus adaptées aux particularités locales.

[Anne-Laure Béranger, JDNet]
 
 
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