Jeudi
dernier, le bureau du conseil d'administration de l'Association
des Fournisseurs d'accès et de services Internet
(AFA) a procédé à l'élection
d'un nouveau président : Jean-Michel Soulier.
L'actuel directeur général adjoint en
charge des activités ISP de Tiscali France succède
à ce poste à Christophe Sapet, président
fondateur de l'AFA, qui avait lancé le service
d'accès Infonie en 1996 et s'éloigne un
peu des activités Internet.
JDNet.
Pourquoi portez-vous un intérêt particulier
à l'AFA ?
Jean-Michel
Soulier. A travers mes anciennes fonctions de directeur
de World Online France [NDLR, ancien FAI gratuit
repris en 2000 par le groupe Tiscali/LibertySurf],
cela fait quatre ans que je suis les travaux de l'AFA.
Je souhaite contribuer à son développement.
Il y a différentes pistes que je voudrais approfondir
: déontologie, responsablité des FAI et
des hébergeurs, protection de l'enfance, ainsi
que les aspects télécoms. Là où
nous pouvons faire des efforts, c'est davantage dans
l'action et moins la réaction.
Globalement, je ne pense pas que le statut de l'AFA
nécessite une révision. Les principes
fondateurs de l'association sont encore tout à
fait pertinents dans le contexte actuel.
Quels
sont vos dossiers prioritaires pour 2002 ?
Il y a quelques point forts : tout d'abord, la déontologie
sur tout ce qui concerne le contenu illicite. Notre
partenariat avec l'ICRA (Internet Content Rating Association,
ou Association de classification du contenu de l'Internet)
va déboucher prochainement sur un logiciel de
contrôle des contenus. Un autre sujet sera le
service qualité des FAI. Nous avons commencé
un travail avec les associations de consommateurs et
l'AFNOR pour définir des normes de qualité
: offres clientèles claires, compte-client en
ligne, contrat explicite, etc. Nous allons naturellement
avoir des sujets télécoms comme l'ADSL,
le dégroupage, etc.
A
l'occasion des prochaines échéances électorales,
l'AFA compte--telle intervenir dans le débat
public ? Comment soutenir la croissance du nombre d'internautes
en France ?
Nous n'avons encore rien décidé dans ce
sens. Il y a naturellement des sujets qui se rapportent
à Internet et sur lequel le monde politique peut
agir. C'est le cas du service universel. L'internet
est toujours un marché de croissance régulière
mais nous ne sommes plus en phase initiale d'explosion.
L'accès haut débit se développe
plutôt bien même s'il y a toujours des problèmes
de coût de connexion. Reste que, par rapport aux
autres pays européens, il existe toujours un
décalage : on peut le juger "inquiétant"
si c'est considéré comme un manque de
compétitivité. Ca l'est moins si on estime
que c'est un phénomène culturel.
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