Le
cauchemar Zebank est enfin terminé pour Bernard
Arnault. La banque britannique sur internet Egg Plc
a en effet annoncé ce matin le rachat de la banque française
en ligne Zebank, filiale à 80% du Groupe Arnault,
pour huit millions d'euros. Egg, va ainsi pouvoir attaquer
le marché français avec sa nouvelle base
et a d'ores et déjà précisé
qu'elle investirait 106 millions d'euros dans sa nouvelle
filiale pour accéler son développement.
Du côté de Bernard Arnault, l'honneur est
sauf puisqu'il s'évitera ainsi les affres d'un
dépôt de bilan voire d'une faiilite deux
ans après le lancement triomphale de la banque.
Mais au niveau financier, l'opération restera
comme un échec d'envergure. Au côté
de Dexia, qui détenait 20% de la banque en ligne,
le Groupe Arnault, aurait ainsi englouti près
de 175 millions d'euros dans le projet depuis sa création.
Depuis octobre dernier, date à laquelle Groupe
Arnault avait annoncé chercher un adossement
pour son établissement Internet, Zebank, qui
disposerait de 60.000 comptes, dont quelques centaines
actifs, devait faire face à un niveau de trésorerie
en chute libre, avec un rythme de consommation hebdomadaire
de "cash" de 2,5 millions d'euros. Selon des
sources proches du dossier, Zebank aurait négocié
début décembre un nouvel apport de 30
millions d'euros auprès de ses investisseurs.
Une somme que Groupe Arnault et Dexia, n'auraient pas
voulu apporter, préférant chercher un
racheteur pour la banque en ligne. Ce refus avait entraîné
la fermeture du siège parisien de Zebank, toutes
les opérations étant rapatriées sur Tours.
La
première tâche d'Egg sera donc sans doute
d'entamer une politique de rationalisation et de redéfinir
la stratégie de la banque française. Egg
a un certain savoir-faire en la matière puisqu'elle
dispose de 1,92 millions de clients en Angleterre, seulement
trois ans après sa création. Egg a d'ailleurs
précisé qu'il viserait la rentabilité
sous deux ans pour sa nouvelle acquisition.
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