La liste des départs
s'allonge dans les filiales européennes d'Amazon.com.
Après Georges Aoun, qui a quitté la présidence
d'Amazon France le 25 janvier, c'est Philippe Humm,
vice-président d'Amazon Europe et PDG d'Amazon
Allemagne depuis janvier 2000, qui s'en va. Motif désormais
traditionnellement invoqué : la volonté
de "poursuivre d'autres opportunités professionnelles".
C'est Philippe Humm qui assurait le (bref) intérim
de la direction d'Amazon France depuis le départ
de Georges Aoun.
Le
suspens sur l'identité de son successeur n'aura
pas duré longtemps. C'est
Thomas Lot, 41 ans, directeur général
de ChâteauOnline depuis avril dernier, qui prendra
dès vendredi et depuis la France à la
fois la vice-présidence d'Amazon Europe et la
présidence d'Amazon.fr. La direction d'Amazon
Allemagne est, elle, désormais assurée
par le directeur financier du site allemand. Thomas
Lot aura comme supérieur une vieille connaissance
: Diego Piacentini, l'homme à qui il avait succédé
au poste de Directeur Europe d'Apple, est l'actuel vice-président
en charge de la distribution internationale et du marketing
d'Amazon.
Dans une entreprise qui
affiche désormais un taux de "boss burning"
respectable, Thomas Lot aura bien besoin de ce soutien.
Il peut aussi revendiquer une première expérience
convaincante e à la tête d'un marchand
virtuel : chez Chateau Online, il a laissé le
souvenir d'un "cost-killer" déterminé
et sans état d'âme, mais n'a pas pour autant
altéré les performances commerciales du
marchand. Tout ce dont rêve Amazon qui veut voir
la filiale française arriver au plus vite à
la rentabilité tout en programmant que les sites
non-américains génèrent en 2005
50% du chiffre d'affaires du groupe.
Sur le front européen,
Amazon.de et Amazon.uk ont, ensemble, dégagé
un résultat opérationnel positif. La France,
dernière arrivée dans le dispositif du
marchand, affiche de bonnes performances commerciales
mais des pertes probablement substantielles. L'arrivée
de Thomas Lot, avec sa double casquette franco-européenne,
pourrait signifier tout aussi bien un repli qu'une offensive
de la dernière chance sur un marché français
verrouillé par deux acteurs bien encombrants
pour Amazon, la Fnac et Wanadoo/Alapage.
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