BravoBuild vient de recevoir
indirectement l'appui d'un nouvel investisseur : Pizzarotti,
une entreprise italienne du BTP de taille moyenne. Elle
a investi entre 2,5 et 3 millions d'euros dans Newco.com,
la holding du prestataire de services d'accompagnements
d'achats qui développent ses activités
par la biais d'une place de marché. Le projet
BravoBuild reste néanmoins à 100% dans
les mains d'industriels italiens, les actionnaires historiques
de Newco.com étant Italcementi et Italmobiliare.
Ce
nouvel appui capitalistique est annoncé alors
que BravoBuild entame une mutation de ses activités.
La société spécialisée dans
l'e-procurement a débuté ses activités
en juillet 2000 en s'implantant progressivement dans
des pays européens : Italie, France puis Espagne.
BravoBuild s'est concentrée dans un premier temps
sur le secteur du BTP en proposant deux types de services
: l'accompagnement d'achats et la publication d'information
et de gestion des transactions électroniques
(à travers des extranets).
Aujourd'hui, si le type de
prestations ne change pas, BravoBuild effectue en revanche
un virage en terme d'expansion de marché. "Nous
passons d'un développement horizontal à
une approche verticale", résume Antoine
Pasquier-Desvignes, directeur marketing de BravoBuild
France. A côté de BravoBuild, qui restera
centrée sur le monde de la construction, la société
compte proposer ses prestations, regroupées sous
la bannière BravoSolutions, à d'autres
secteurs d'activité en déclinant des marques
: BravoIndustry pour le secteur industriel, BravoFood
pour la distribution agro-alimentaire ou BravoGov pour
le service public et les collectivités locales.
Sur ces différents marchés,
les services BravoBuild s'apparenteront à du
conseil à destination des entreprises (analyse
de marché, cahier des charges, sourcing). La
société proposera également de
monter des appels de marchés en ligne ou des
enchères d'achats. Sur la partie accompagnement
d'achat, BravoBuild aurait déjà réalisé
"plus de 100 enchères auxquels 750 industriels
ont participé", le tout pour un montant
cumulé de plus de 80 millions d'euros. Parmi
ses clients, se trouvent Léon Grosse, Campenon
Bernard ou Ciment Français. BravoBuild indique
disposer d'une vingtaine de clients "récurrents"
pour ce type de service. Parallèlement,
la société a déployé 34
catalogues en ligne.
Son modèle économique
repose sur la facturation d'honoraires et sur des abonnements
à des services professionnels, dont les tarifs
sont fixés en fonction des volumes des biens.
Pour sa première année d'exploitation,
BravoBuild a réalisé un chiffre d'affaires
"supérieur à 10 millions de francs"
(soit 1,5 million d'euros), indique Antoine Pasquier-Desvignes.
Le point d'équilibre devrait être trouvé
en fin d'année. A l'inverse d'autres places de
marché comme Constructeo (qui a fusionné
avec Bricsnet) ou BuildOnline, qui se concentrent sur
la fourniture de logiciels et de solutions Internet
liés au secteur du BTP, BravoBuild a conservé
l'idée de développer les transactions
en ligne. Mais, pour cela, la place de marché
doit multiplier les incursions dans d'autres secteurs
porfessionnels qui se révèleraient éventuellement
plus porteurs sur l'e-business.
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