Pierre
Conte a quitté la présidence du Directoire
de la régie IP France (RTL Group) le 15 décembre
dernier au profit de Stéphane Ambrosini, ancien directeur
général adjoint de Wanadoo Portails. Il succède
aujourd'hui à Michel Jacob à la présidence
d'OMD France tandis que ce dernier a été
nommé vice-président d'OMD Europe en charge
des acquisitions et du développement. Pierre
Conte a pris ses fonctions le 25 février et dirige
maintenant la troisième agence médias
française composée de 250 personnes pour
un volume de 1,7 milliard d'euros.
JDNet.
Quelles sont les raisons qui vous ont poussé
à partir d'IP France ?
Pierre Conte. Chez IP, j'ai eu l'occasion de
diriger une des régies les plus intéressantes
en France, dans des conditions d'autonomie très
importantes. Je suis parti en très bonnes relations
avec RTL Group mais j'avais besoin de faire un break.
Après mon expérience dans les régies
média, je voulais faire quelque chose de différent.
Je me suis donc orienté vers d'autres propositions
que celles des régies, sans pour autant complètement
quitter le métier de la publicité. C'est
pourquoi je me suis intéressé aux propositions
des groupes de communication, pas forcément d'ailleurs
au seul niveau des agences média.
Pourquoi
avez-vous choisi de prendre la direction d'OMD France ?
C'est d'abord une société que je connaissais
bien puisse que j'avais eu l'occasion de la cotoyer
depuis longtemps coté régie. J'avais d'elle
une image très positive et j'appréciais
notamment Viviane Prat qui dirigeait OMD Europe. Selon
moi, c'est elle qui a inventé ce métier
d'agence média, un métier auquel je crois
beaucoup. De plus, c'est un groupe qui m'intéresse
de part sa position : troisième groupe mondial
de communication, à la fois puissant et optimiste.
Les trois actionnaires d'OMD France, c'est-à-dire
les trois agences de publicité BBDO, DDB et TBWA,
sont de grande qualité et j'ai de très
bonnes relations avec leurs dirigeants. Cela a aussi
pesé dans la balance. Enfin, je suis nommé
par Colin Gotlieb, le CEO d'OMD Europe. et je crois
particulièrement à l'importance de l'international
dans nos business. C'était d'ailleurs un petit
manque chez IP.
Quels
sont les grandes orientations que vous souhaitez donner
aux activités Internet d'OMD ?
C'est Philippe Gardes qui est responsable d'OMD Response
et qui est le porteur de la stratégie Internet
d'OMD. Je trouve une grande proximité entre ce
que nous pensions et faisions chez IP Interactive et
chez RTL Net et ce que j'ai pu voir en tant que client
avec OMD Response. Je suis donc "en ligne"
avec la stratégie qui a été engagée
sur Internet par OMD. Nous avons une vraie conviction
dans le média Internet. Il ne nous apparaît
pas comme un média périphérique,
complémentaire, mais bien comme le sixième
média majeur. Il doit être traité
comme tel.
OMD France donne clairement des signes de sa foi en
l'Internet car nous y investissons. A la rentrée
2001, nous avions sorti avec Ipsos, "Snapshot"
un panel sur Internet. Dernièrement, OMD Response
a lancé "Storm", son logiciel d'évaluation
et d'optimisation des retours de campagne de marketing
relationnel qui intègre ou pas Internet. Prochainement,
nous allons sortir un logiciel de média-planning
Internet européen, baptisé Wand (baguette
magique). Tous ces investissements sont autant de preuves
que nous croyons au Web et que nous souhaitons développer
encore notre expertise sur ce marché.
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