Finance
Comment Reality Games a rebondi sur les Tremplins Entreprises
Un an après avoir participé à la manifestation, la société de jeux en ligne a empoché un million d'euros et veut conquérir 10.000 clients d'ici la fin de l'année --> (Mardi 9 avril 2002)
         
Les sites

Alors que Capital IT va donner cette semaine le "la" du marché du financement des jeunes entreprises des nouvelles technologies en France, les "Tremplin Entreprises 2002" se sont donnés eux encore deux semaines pour recevoir les dossiers de candidatures de leur quatrième édition. Organisée par le Sénat et l'Essec, cette manifestation entend permettre à des chefs d'entreprises, "porteurs de projets innovants", de présenter leur société à des investisseurs. Les dossiers peuvent être envoyés jusqu'au 28 avril, uniquement par le biais du site Tremplin Entreprises.

Reality Game faisait partie des compétiteurs en 2001 . Lauréat pour la catégorie développement, la société, qui produit des jeux multi-joueurs payants en ligne, a été créée il y a deux ans par Maxime Mendelsohn et Pierre Schreiber. Cette petite entreprise de 12 salariés cherchait un million d'euros afin d'assurer son développement commercial. Son président, Pierre Schreiber, revient sur son expérience au Tremplin Entreprises.

La levée de fonds. "Peu avant la manifestation nous avions levé 10 millions de francs auprès de Vivienne Capital Développement. Mais cet investisseur ne nous a finalement apporté que 6 millions et nous a annoncé qu'il serait dans l'incapacité de nous verser le solde en raison de problèmes financiers. En prévision de ces difficultés, nous avons présenté un dossier pour les Tremplins. Trois mois après notre présentation, nous avons levé un million d'euros en deux échéances. Le premier versement en août 2001, provenait de business angels et le second, en novembre de l'Anvar grâce au nouveau dispositif des BSA. Notre présence aux Tremplins a facilité les choses : le fait de disposer quasiment d'un label avec le titre de lauréat, a crédibilisé Reality Game et a rassuré les investisseurs. Les business angels ont souvent peu de temps pour expertiser les dossiers. Savoir que d'autres professionnels ont jugé le projet pertinent est donc un élément très positif à leurs yeux".

Les retombées "Au cours de la manifestation, personne ne nous a tirés par la manche en nous disant "on va vous financer". En revanche, au niveau marketing, cela a été très profitable pour notre produit. Nous craignions au début qu'il n'y ait que des consultants juniors ou inexpérimentés mais cela n'a pas été le cas. Nous avons eu affaire le plus souvent à d'excellents professionnels. L'aide des consultants d'Andersen pour préparer la présentation au public a également été très utile dans la mesure où c'était une première pour nous. Un seul petit regret cependant : le fait de ne pas avoir pu organiser à l'avance des rendez-vous personnalisés avec certains auditeurs. Nous aurions aimé avoir cette possibilité même si j'imagine que cela aurait été compliqué en terme d'organisation. En tout cas, même un an après, nous pouvons toujours nous prévaloir du titre de lauréat des Tremplins Entreprises. Cela nous aide toujours".

Le site

D'autres participations en perspective ? "Nous avions postulé à Capital IT en octobre mais nous n'avons pas étré retenus. De toutes façons, nous souhaitons désormais surtout nous montrer à l'international. Dans la mesure où nous voulons lancer deux jeux pour le marché américain, nous envisageons de postuler à des manifestations aux Etats-Unis dans l'espoir d'y rencontrer de futurs partenaires".

Les activités de Reality Games

Face à quelques mastodontes, comme les grands éditeurs de jeux traditionnels (EAsports...), Reality Games tente de se frayer un chemin sur le marché des jeux de simulation de sports multi-joueurs en ligne. La société produit pour l'instant trois jeux payants, dans l'univers du football et de la Formule 1, distribués uniquement sur Internet. Après une lourde période d'investissements pour concevoir les jeux, dont l'utilisation en ligne ne nécessite ni CD-Rom, ni téléchargement, l'entreprise est rentrée dans une phase commerciale en août 2001 et s'est fixée comme d'objectif d'atteindre 10 000 abonnés payants d'ici la fin de l'année pour être à l'équilibre.

Pour assurer la promotion de ses produits sans coûts marketing excessifs, Reality Games a opté pour la voie du partenariat avec des sites pouvant toucher sa cible de joueurs. L'entreprise dispose ainsi d'une dizaine d'accords avec des sites sportifs, comme Eurosport ou Football365, des sites de jeux, comme Zonejeux, ou des portails à forte audience comme celui de TF1. Cette politique lui aurait permis de conquérir 2 000 clients depuis l'ouverture des services en août 2001.

La facturation des jeux s'effectue soit par carte bancaire (facturation par tranche de trois mois, à partir de 17,85 euros par trimestre) soit par des prélèvements sur la facture téléphonique dans le cas du jeu portant sur la coupe du monde (à partir de 0,56 euro pour deux jours). Pour ces trois jeux, Reality Games dispose également de versions pour les marchés espagnol, suédois, britannique ou allemands, ces deux derniers territoires étant considérés "comme prioritaires" par Pierre Schreiber, "car beaucoup plus avancés". Et si les objectifs sont tenus, l'entreprise espère bientôt proposer deux jeux de simulation supplémentaires sur le football américain et le base-ball pour tenter de pénétrer un marché américain, déjà bien encombré.

[Rédaction, JDNet]
 
 
  Nouvelles offres d'emploi   sur Emploi Center
Chaine Parlementaire Public Sénat | Michael Page Interim | 1000MERCIS | Mediabrands | Michael Page International
 
 
 

Dossiers

Marketing viral

Comment transformer l'internaute en vecteur de promotion ? Dossier

Ergonomie

Meilleures pratiques et analyses de sites. Dossier

Annuaires

Sociétés high-tech

Plus de 10 000 entreprises de l'Internet et des NTIC. Dossier

Prestataires

Plus de 5 500 prestataires dans les NTIC. Dossier

Tous les annuaires
 
 

Sondage

Ce qui vous a le plus embêté avec le bug de Google :

Tous les sondages