La mise en place des services
"SMS premiums" (dit SMS Plus, qui font l'objet
d'une surfacturation) semble s'accélérer.
Après les expérimentations menées
au cours du premier trimestre par divers éditeurs
de services, les opérateurs de téléphonie
mobile (Orange, SFR et Bouygues Télécom)
ont fait le tour des principaux acteurs pour établir
un premier bilan - jugé "positif".
Ils ont surtout présenté le dispositif
qu'ils comptent mettre en place pour l'attribution des
numéros courts liés aux futurs services
SMS Plus. Jeudi 11 avril, une présentation a
été organisée devant un parterre
de représentants d'entreprises membres de différents
organismes en charge du développement de l'Internet
et du commerce électronique en France : l'Acsel
(commerce électronique), le Geste (éditeurs
de contenu), l'AFUT et le GDFI. Selon les informations
qui ont été révélées
à l'occasion de cette réunion, il semblerait
que les opérateurs veuillent démarrer
officiellement les premiers services "SMS Plus"
en juin.
Selon
le schéma pré-établi par les opérateurs
mobiles français, le système d'attribution
des numéros courts pour exploiter des services
SMS Plus va tourner autour d'une centrale de réservation
spécifique. Elle sera commune à Orange,
SFR et Bouygues Télécom. Son statut n'est
pas encore définitif mais, à priori, la
structure devrait être de nature associative.
Cette centrale de réservation sera chargée
d'attribuer à chaque éditeur un numéro
court unique à cinq chiffres, qui pourra être
exploité sur les trois réseaux des opérateurs
mobiles. Les principes évoquées par les
opérateurs reposent sur un tryptique "transparence,
équité et souplesse". D'autres éléments
comme la nécessaire qualité ou un respect
déontologique des nouveaux services en cours
de gestation ont été mis en avant au cours
de la présentation.
Pour la sélection des
candidats à l'attribution d'un numéro
court, le système du tirage au sort a été
retenu. Une société intéressée
par ce type de développement mobile ne pourra
déposer devant la centrale de réservation
"SMS Plus" qu'un dossier de candidature et,
ce, afin de se faire attribuer qu'un numéro court.
En résumé : une entreprise = un dépôt
de dossier SMS Plus. L'appel aux candidatures devrait
débuter mi-mai. Les sociétés intéressées
auront quinze jours pour remplir les formalités
administratives. Entre temps, le site Internet de la
centrale de réservation "SMS Plus"
devrait être ouvert pour faciliter les inscriptions.
A noter que la division France Télécom
e-Business a déjà déposé
le nom de domaine SMSPlus.org, qui pourrait bien être
le nom du futur site de la centrale de réservation
dédiée. Après avoir réuni
l'ensemble des candidatures fin mai, un tirage au sort,
contrôlé par huissier, sera effectué
début juin pour sélectionner les 50 premiers
services "SMS plus" qui seront déployés.
Le nombre 50 a été retenu car les opérateurs
mobiles estiment que c'est le nombre maximum d'applications
"SMS Plus" qui peuvent raisonnablement raccorder
à leurs réseaux de télécommunication
distincts.
Après ce premier jet,
un nouveau tirage au sort permettra de sélectionner
50 nouvelles sociétés lauréates.
Et ainsi de suite jusqu'à épuisement total
des demandes d'accès aux "services premiums".
A noter qu'une entreprise ayant obtenu un feu vert pour
déployer un applicatif en "SMS Plus"
ne sera pas obligé de se développer sur
les trois réseaux. Un cadre souple qui peut arranger
un éditeur s'il manque de moyens financiers.
En pratique, chaque société
qui présentera sa candidature devra verser une
contribution de 1.000 euros. Elle devra remplir de manière
rigoureuse un dossier d'inscription qui comprendra notamment
sa dénomination sociale, l'application qu'elle
compte déployer par SMS Plus, le numéro
court qu'elle souhaiterait obtenir (possibilité
d'inclure trois propositions), le palier tarifaire envisagé
(actuellement au nombre de trois en France : 0,05 -
20 - 35 centimes d'euros) et le nom des prestataires
qui pourraient intervenir en sous-traitance entre l'éditeur
et l'opérateur téléphonique. A
noter que l'appel à candidatures est élargi
à l'ensemble des sociétés ayant
une identification intra-communautaire. En clair, les
entreprises française mais aussi celles des quinze
pays membres de l'Union européenne pourront déposer
un dossier.
En l'état actuel, il
est impossible de faire le point sur le modèle
économique autour du SMS Plus. Chaque opérateur
mobile est libre de déterminer les modalités,
les conditions et les proportions de reversement par
éditeur. Autant de points qui devraient être
rendus publics par Orange, SFR et Bouygues Télécom
avant le début de la procédure d'appel
à candidatures mi-mai. Contactés par le
JDNet, aucun des trois opérateurs mobiles n'a
répondu jeudi après-midi à nos
demandes d'informations. Toutefois, on signale du côté
de France Télécom qu'une communication
presse devraît être effectuée sur
le déploiement de "SMS Plus" dans quinze
jours.
|