Le succès du SMS sur
le Vieux Continent se confirme. Selon une étude
Forrester Research, réalisée auprès
de vingt opérateurs européens de téléphonie
mobile, le SMS représente aujourd'hui 12 %
des revenus de ces mêmes opérateurs. Chaque
mois, en moyenne, ce sont ainsi près de 156 millions
de messages qui transitent dans les tuyaux de chaque
opérateur. Au total, le marché européen
atteint les 10,1 milliards de messages expédiés
par mois. Sur ce nombre, 89 % sont des SMS envoyés
de personne à personne et 11 % sont générés
par des services. Il s'agit alors d'actualité,
de sport, de données météo ou encore
de messages marketing.
Selon
l'étude, ces chiffres vont encore augmenter cette
année : c'est seulement en 2003 que le marché
du SMS devrait atteindre son zenith avec un chiffre
d'affaires de 19,6 milliards d'euros. Puis le volume
des SMS échangés devrait stagner en 2004
aux alentours de 11,5 milliards de messages par mois
(+14 % par rapport à aujourd'hui).
Mais si le trafic plafonne,
en revanche la dépendance des opérateurs
face aux petites messages explose. En 2007, le SMS devrait
représenter 47 % des revenus des opérateurs
européens. Sur ce montant, 32 % seront générés
par les MMS (Mutimedia Messaging), 10 % par les
IM (Instant Messaging) et le reste par la consultation
des mails et les EMS (SMS avec images).
Dans le même temps le
prix des SMS entre particuliers devrait baisser pour
atteindre 0,07 euro en 2007, contre 0,12 euro en moyenne
aujourd'hui. Les SMS A2P (Application to Person) devraient,
eux, voir passer leurs tarifs de 0,30 euro à
0,20 euro en 2007. Conséquence logique :
les marges des opérateurs sur ce marché
devraient se réduire. Situées entre 30
et 50 % cette année, elles devraient se
stabiliser à 15-30 % en 2007. Les chiffres
d'affaires générés par les SMS
suivront cette tendance. Le
pic des revenus est attendu en 2003 avec 19,6 milliards
d'euros en Europe. En 2007 il ne devrait plus être
que de 11,8 milliards, soit 33 % de moins que cette
année.
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