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CanalWeb : la fin de l'aventure
Le Tribunal du commerce de Paris a placé l'entreprise en liquidation judiciaire et mis ses actifs en vente. Jacques Rosselin, son fondateur, reste pourtant convaincu de l'avenir de la télévision par Internet. --> (Jeudi 2 mai 2002)
         
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Le Tribunal de commerce de Paris a enterré, mardi, les derniers espoirs de CanalWeb en annonçant la liquidation judiciaire de l'opérateur de télévision sur internet. Les juges ont estimé que les offres des deux repreneurs, Streampower (Groupe Bolloré) et West Cast (Thalès) étaient insuffisantes et ne garantiraient pas la pérénité de l'entreprise, qui était en redressement judiciaire depuis six mois.

Certains repreneurs potentiels ont peut-être stratégiquement attendu cette liquidation. Elle permet, comme le rappelait Jacques Rosselin, le président de Canal Web, il y a peu, "d'écarter les actionnaires actuels et de se débarasser du passif" tout en offrant une possibilité de récupérer les actifs de l'entreprise dont certains restent attractifs. La plate-forme de diffusion de télévision IP, les programmes, les studios DV ainsi que les participations dans le réseau TVWeb Régions pourraient ainsi être convoités. StreamPower et West Cast devraient notamment être candidats à certaines acquisitions, selon Jacques Rosselin.

Malgré l'échec de son projet, qui aura englouti 25 millions d'euros en deux ans, le père fondateur de CanalWeb est en effet plus que jamais convaincu de l'avenir de la télévision par internet. "A côté d'une télévision hertzienne de masse, il y a la place pour cette télévision complémentaire et thématique s'adressant à un public restreint sur un modèle payant, avance-t-il, exemple à l'appui. Nous avons sans doute été nombreux à regarder l'assemblée générale de Vivendi sur le Web et tout le monde a trouvé cela normal. Qui aurait prédit cela il y a encore quelques mois?"

Selon lui, c'est donc surtout la pénurie de financement et non l'absence de modèle économique qui aura conduit CanalWeb dans le fossé. "Il aurait fallu 100 millions d'euros sur quatre à cinq ans. Mais il était impossible de convaincre des investisseurs à l'heure où, même dans les directions générales, on n'ose plus prononcer le mot Internet de peur de se faire virer", lâche-t-il, critiquant au passage les zélateurs de la Télévision numérique terreste (TNT), qui mobilise à l'heure actuelle toutes les énergies et surtout les capitaux. "La TNT est un modèle de masse sans doute plus difficile à rentabiliser, car il repose sur la publicité. Et il est quand même surprenant de tout miser sur une télévision où aucun décodeur n'est encore disponible. Alors qu'avec un million de lignes ADSL en France, on a déjà les fondements d'une future distribution des programmes à la demande."

Cette télévision par Internet se fera en tout sans lui, pour l'instant. Décu par certains capitaux-risqueurs "qui vous lâchent dès qu'ils voient la Bourse se fermer", Jacques Rosselin ne compte pas replonger, même si il estime que le temps lui donnera raison : "Quand je vois TF1 qui lance deux bouquets ADSL, ou Club-Internet qui diffuse Lofstory sur le Web, je me dis que c'est la preuve que derrière la façade, le modèle gagne lentement du terrain."

[Jérôme Batteau, JDNet]
 
 
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