Ancien directeur général
de Mobile Planet, filiale de PPR spécialisée
dans la vente en ligne et par correspondance de matériel
informatique mobile aux entreprises. Jan Löning,
38 ans, vient de prendre la direction de Fnac.com. Il
y remplace Jean-Christophe Hermann qui, après
avoir occupé pendant trois ans le poste de PDG
de Fnac.com, développé le site et lancé
une nouvelle version en octobre 2002 (lire l'article
du JDNet du 11/10/01), a été nommé
directeur des ventes et des services France de la Fnac.
En poste depuis mi-avril, Jan Löning revient sur
son parcours et précise pour la première
fois ses objectifs pour Fnac.com.
JDNet.
Quel a été votre
parcours professionnel et quelles sont vos principales
motivations au moment où vous prenez la direction
de Fnac.com?
Jan Löning.
J'ai commencé
comme consultant chez Mercer Management Consulting où
j'ai travaillé pendant neuf ans sur des projets
de développement européen qui concernaient
des secteurs d'activité aussi variés que
la vente au détail, la parfumerie ou l'imagerie
médicale. En 1997, j'ai rejoint Redcats,
le pôle
de vente par correspondance de PPR où je suis
resté pendant deux ans au poste de directeur
de la stratégie et du développement. Cette
fonction m'a permis d'avoir une bonne connaissance du
marché américain, ce qui explique qu'en
1999, lorsque PPR a racheté Mobile Planet, j'ai
été pressenti pour en devenir le directeur
général. Aujourd'hui, si je rejoins Fnac.com,
c'est principalement en raison du potentiel énorme
que possède le site sur un marché où
il est déjà très bien placé.
Justement
dans ce domaine, quels sont les résultats de
Fnac.com en 2001 et quel pourcentage de croissance anticipez-vous
en 2002 ?
Les activités
Internet ont représenté, en incluant les
résultats de Surcouf.com, 1,2% du chiffre d'affaires
total du groupe Fnac en 2001. Je ne peux pas aujourd'hui
vous communiquer nos prévisions de croissance
en 2002. En revanche, j'ai dans l'idée qu'à
terme, la contribution d'Internet au chiffre d'affaires
total du groupe Fnac peut atteindre 10% et plus. C'est
ce que réalise aujourd'hui Barnes & Nobles
aux Etats-Unis. Le développement du haut débit
ainsi que la croissance du nombre d'internautes vont
contribuer à créer un environnement favorable
dont peut
bénéficier
Fnac.com en raison
de son positionnement particulier, alliant Internet
et magasins.
Votre expérience de la VPC et d'Internet aux
Etats-Unis est-elle transposable en France et sur Fnac.com ?
Il
faut être très prudent dans ce domaine,
car chaque pays a ses propres spécificités.
Toutefois, malgré des différences de maturité
entre la France et les Etats-Unis
concernant Internet, il existe des fondamentaux.
Quelque soit le pays, vous vous adressez toujours à
un client et ses exigences sont partout les mêmes.
Elles portent essentiellement sur la qualité
des services et sur la compétitivité des
prix. Au delà, vous devez inspirer confiance.
En ce qui concerne Fnac.com, ce qui m'importe le plus,
c'est de faire venir les internautes chez nous... et
les faire revenir. Dans ce domaine, le positionnement
de la Fnac, qui est la seule enseigne à allier
un site Internet et un réseau de magasins, est
un atout certain. La notoriété de l'enseigne
rassure et fidélise l'internaute. Au delà,
le site doit lui proposer une offre complète
et enrichie, constituée de produits culturels
et de produits high tech, et des conseils. Mais je ne
cherche pas comme certains à être le moins
cher du marché. Le prix n'est qu'une composante
de notre positionnement.
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