Après un an d'activité
marchande sur le Net, Castorama.fr lance une nouvelle
version de son site. Si l'enseigne de bricolage reste
très discrète sur son chiffre d'affaires
en ligne au cours de l'année 2001, elle affiche
un bel optimisme. "Nos résultats sont meilleurs
que ceux que nous avions prévus", indique
sobrement Franck Lebouchard, directeur général
de Castorama Direct. "Notre chiffre d'affaires
est plus important et nos dépenses, notamment
logistiques, moins lourdes". Il est vrai que l'enseigne
de bricolage attache une attention toute particulière
à ce point précis. En cours d'année,
elle n'a pas hésité à changer tous
ses prestataires de livraison, La Poste excepté.
Résultat, elle a diminué de près
de moitié ses frais de livraison (4,5 euros,
9,5 euros et 22 euros) grâce à de meilleures
négociations tout en gardant le même logisticien
: Staci (lire l'article
du JDNet du 22 juin 2001).
Depuis son lancement, en juin
2001, la boutique a plus que doublé le nombre
des références proposées, passant
de 5 000 à 12 000 articles. Une croissance obtenue
essentiellement en élargissant le nombre de familles
de produits présentés en ligne, sans pour
autant remettre en cause le positionnement initial du
site : proposer en priorité des produits pondéreux
pour lesquels il y a un avantage à se faire livrer.
Une stratégie qui se rapproche de plus en plus
de celle adoptée sur Internet depuis deux ans
par B&Q, l'autre enseigne de bricolage, avec Castorama,
du groupe britannique Kingfisher. "Nous travaillons
régulièrement ensemble, explique la direction
de Castorama Direct. Tant sur la livraison que sur l'ergonomie
du site, nos fondamentaux sont les mêmes",
ajoute-t-il. Internet préfigurerait-il la volonté
de Kingfisher de scinder ses activités en deux
pôles, l'un consacré au bricolage et l'autre
à l'électroménager (Darty) ?
Les principales nouveautés
apportées par cette nouvelle version, à
nouveau réalisée par Internence, ont eu
pour objectif de faciliter les recherches des internautes.
L'ergonomie a été simplifiée et
le moteur de recherche perfectionné pour permettre
une requête par marque et par intervalle de prix.
Pour accroître le panier moyen, qui sur Castorama.fr
est déjà 2 à 3 fois plus important
qu'en magasin, l'enseigne a également perfectionné
son système de "cross selling". Au
lieu de pointer vers des familles de produits complémentaires,
les liens indiquent un article précis, fortement
associé à celui initialement choisi.
Enfin, le site s'est doté
de deux boutiques de marques. L'une est consacrée
à Bosch et l'autre à Gardena. "Nous
avons créé ces deux espaces personnalisés
pour répondre aux demandes des internautes et
de nos fournisseurs", déclare Franck Lebouchard.
"L'objectif est de présenter presque l'intégralité
du catalogue de ces deux sociétés, chose
qui est impossible en magasin". Conçu comme
un corner, le coût de la construction de ce "magasin
dans le magasin", soit quelques milliers d'euros,
a été pris en charge par chacune des deux
marques. Par contre, le panier reste bien celui de Castorama
et non celui des fournisseurs.
Bosch s'est surtout saisi
de l'opportunité comme d'une vitrine et comme
un moyen d'établir des contacts directs avec
ses clients, puisque la marque a installé, sur
cet espace cobrandé, un système de call
back permettant aux clients de Castorama.fr de poser
des questions à un conseiller de la marque. Une
formule que l'enseigne de bricolage compte bien étendre
dans les prochains mois en garantissant une forme d'exclusivité
aux différentes marques ainsi mises en avant.
Malgré de bons
débuts, et une multiplication par deux de son
trafic (environ 10 000 visiteurs par jour) Castorama.fr
ne représente, selon la direction, qu'une toute
petite partie du chiffre d'affaires de la société.
En 2001, Castorama et Brico Dépôt ont réalisé
un chiffre d'affaires de 2,9 milliards d'euros en France,
soit 31 % du chiffre d'affaires total de la branche
Bricolage de Kingfisher (9,5 milliards d'euros).
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