Marketing
"Mobile et Permission" : le SMS version pub
Filiale d'Orange, la jeune société propose aux annonceurs des actions marketing sur supports mobiles. Une quinzaine se sont laissé séduire. --> (Jeudi 30 mai 2002)
         
Filiale à 100 % d'Orange (groupe France Télécom) créée en septembre 2001, Mobile et Permission avance sur le terrain neuf du marketing sur support mobile. La société a développé une offre allant de l'envoi par SMS d'informations ou de messages commerciaux à l'organisation de jeux interactifs, en passant par l'animation d'une base clients. "Ce marché est encore émergent, mais il possède un très fort potentiel, explique Christophe Savan, directeur général de Mobile et Permission. Le téléphone mobile est un média de masse, très interactif et permettant de faire des opérations très ciblées". L'important étant toutefois d'avoir obtenu au préalable, l'accord du porteur. Ce qui semble être le cas de cette jeune société, adepte déclaré du "Permission marketing".

Pour toutes ses opérations d'envoi d'offres promotionnelles ou d'information par SMS, Mobile et Permission travaille à partir d'une base de données multi-opérateurs, de porteurs de mobiles acceptant de recevoir de l'information par SMS. Lors de l'inscription, ils ont également la possibilité de préciser les domaines dans lesquels ils veulent recevoir de l'information ainsi que la fréquence des envois. Baptisée "Mobile Gagnant", cette base comprend près de 400 000 numéros de téléphone, dont seuls 30 000 ne sont pas des abonnés Orange.

Cette sur-représentation s'explique naturellement par le fait que Mobile Gagnant fait partie des actifs d'Orange et qu'aux factures de l'opérateur est associée une proposition d'inscription à la base. Ce canal de recrutement est complété par des opérations de partenariat online avec des sites comme Webmiles, Alapage ou Degriftour, ou offline avec des centres commerciaux par exemple. D'autres numéros viennent également s'y ajouter, après accord des porteurs de mobile, lors de l'organisation de jeux via SMS.

Aujourd'hui, la plupart des actions de marketing mobile organisées par Mobile et Permission sont des opérations de "push marketing" visant à recruter ou à créer du trafic dans des points de vente. C'est le cas d'une campagne Vichy organisée pour le lancement d'un nouveau fond de teint, Oligo 25. "Pour l'instant, nous travaillons beaucoup par envoi de SMS, explique Christophe Savan, car c'est le format le plus efficace et le moins intrusif". Selon la société, le taux de mémorisation d'un SMS serait 4 fois supérieur (60 %) à celui d'un message audio passant à la télévision ou à la radio (15 %). Dans le cas de la campagne Vichy, 70 000 SMS ont été adressés à des femmes de moins de 35 ans pour les inviter à se rendre dans les pharmacies demander un échantillon du produit.

Mobile et Permission organise également des jeux ou des quizz dont la réponse doit être donnée par SMS. Pour l'instant, les messages envoyés dans ce cadre sont facturés au prix du SMS prévu par le forfait de l'opérateur. Mais dès l'arrivée des SMS surtaxés (entre juin et août, lire l'article du JDNet) Mobile et Permission proposera cette option à ses annonceurs au même titre qu'aujour'hui, il propose des "rebonds" vers un audiotel surtaxé (lire l'article du JDNet). Selon Mobile et Permission, les premières expériences de jeux sur mobile donnent des résultats intéressants, le taux d'inscription étant deux à trois fois supérieur à celui constaté sur Internet.

La société se rémunère actuellement sur ses prestations de conseil, de production et suivi des opérations. Pour une opération de push marketing, le tarif brut d'un numéro de mobile est de 0,45 euro pour l'extraction et la location. "Mais, avec les remises autorisées, on arrive à des tarifs entre 25 et 15 % inférieurs", explique Christophe Savan. Si l'opération comprend un "rebond", c'est à dire qu'elle prévoit une réponse des personnes vers un call center ou un audiotel, le coût pour l'annonceur est de 0,40 euro par rebond, celui-ci comprenant 1 minute de communication gratuite, puis 0,25 euro par minute supplémentaire. Quant aux opérations comprenant un jeu, il faut compter au minimum 2 000 à 2 500 euros.

Depuis le début de ses activités, la société a mené 15 campagnes. Elle emploie aujourd'hui 15 personnes et s'attend à générer, sur son premier exercice, 2 millions d'euros de chiffre d'affaires.

[Anne-Laure Béranger, JDNet]
 
 
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