Filiale à 100 % d'Orange
(groupe France Télécom) créée
en septembre 2001, Mobile et Permission avance sur le
terrain neuf du marketing sur support mobile. La société
a développé une offre allant de l'envoi
par SMS d'informations ou de messages commerciaux à
l'organisation de jeux interactifs, en passant par l'animation
d'une base clients. "Ce marché est encore
émergent, mais il possède un très
fort potentiel, explique Christophe Savan, directeur général
de Mobile et Permission. Le téléphone mobile
est un média de masse, très interactif et
permettant de faire des opérations très
ciblées". L'important étant toutefois
d'avoir obtenu au préalable, l'accord du porteur.
Ce qui semble être le cas de cette jeune société,
adepte déclaré du "Permission
marketing".
Pour toutes ses opérations
d'envoi d'offres promotionnelles ou d'information par
SMS, Mobile et Permission travaille à partir
d'une base de données multi-opérateurs,
de porteurs de mobiles acceptant de recevoir de l'information
par SMS. Lors de l'inscription, ils ont également
la possibilité de préciser les domaines
dans lesquels ils veulent recevoir de l'information
ainsi que la fréquence des envois. Baptisée
"Mobile Gagnant", cette base comprend près
de 400 000 numéros de téléphone,
dont seuls 30 000 ne sont pas des abonnés
Orange.
Cette sur-représentation
s'explique naturellement par le fait que Mobile Gagnant
fait partie des actifs d'Orange et qu'aux factures de
l'opérateur est associée une proposition
d'inscription à la base. Ce canal de recrutement
est complété par des opérations
de partenariat online avec des sites comme Webmiles,
Alapage ou Degriftour, ou offline avec des centres commerciaux
par exemple. D'autres numéros viennent également
s'y ajouter, après accord des porteurs de mobile,
lors de l'organisation de jeux via SMS.
Aujourd'hui, la plupart
des actions de marketing mobile organisées par
Mobile et Permission sont des opérations de "push
marketing" visant à recruter ou à
créer du trafic dans des points de vente. C'est
le cas d'une campagne Vichy organisée pour le
lancement d'un nouveau fond de teint, Oligo 25. "Pour
l'instant, nous travaillons beaucoup par envoi de SMS,
explique Christophe Savan, car c'est le format le plus
efficace et le moins intrusif". Selon la société,
le taux de mémorisation d'un SMS serait 4 fois
supérieur (60 %) à celui d'un message
audio passant à la télévision ou
à la radio (15 %). Dans le cas de la campagne
Vichy, 70 000 SMS ont été adressés
à des femmes de moins de 35 ans pour les inviter
à se rendre dans les pharmacies demander un échantillon
du produit.
Mobile et Permission organise
également des jeux ou des quizz dont la réponse
doit être donnée par SMS. Pour l'instant,
les messages envoyés dans ce cadre sont facturés
au prix du SMS prévu par le forfait de l'opérateur.
Mais dès l'arrivée des SMS surtaxés
(entre juin et août, lire l'article
du JDNet) Mobile et Permission proposera cette option
à ses annonceurs au même titre qu'aujour'hui,
il propose des "rebonds" vers un audiotel
surtaxé (lire l'article
du JDNet). Selon Mobile et Permission, les premières
expériences de jeux sur mobile donnent des résultats
intéressants, le taux d'inscription étant
deux à trois fois supérieur à celui
constaté sur Internet.
La société
se rémunère actuellement sur ses prestations
de conseil, de production et suivi des opérations.
Pour une opération de push marketing, le tarif
brut d'un numéro de mobile est de 0,45 euro pour
l'extraction et la location. "Mais, avec les remises
autorisées, on arrive à des tarifs entre
25 et 15 % inférieurs", explique Christophe
Savan. Si l'opération comprend un "rebond",
c'est à dire qu'elle prévoit une réponse
des personnes vers un call center ou un audiotel, le
coût pour l'annonceur est de 0,40 euro par rebond,
celui-ci comprenant 1 minute de communication gratuite,
puis 0,25 euro par minute supplémentaire. Quant
aux opérations comprenant un jeu, il faut compter
au minimum 2 000 à 2 500 euros.
Depuis le début
de ses activités, la société a
mené 15 campagnes. Elle emploie aujourd'hui 15
personnes et s'attend à générer,
sur son premier exercice, 2 millions d'euros de chiffre
d'affaires.
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