E-Commerce
Comment Houra canalise son trafic grâce à l'e-merchandising
En s'appuyant sur les techniques commerciales utilisées en magasin, Houra a mis en place des outils d'e-merchandising. Aujourd'hui, il est le seul marchand à l'utiliser cette méthode pour guider les flux de clientèle. --> (Mardi 18 juin 2002)
         
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Né de l'adaptation sur Internet des techniques commerciales en vigueur dans les magasins physiques, et en particulier dans la grande distribution, pour accroître le chiffre d'affaires ou la rotation des stocks, l'e-merchandising se développe chez les e-commerçants. Chez Houra, cet outil a été mis en place dès la création du site. L'e-merchandising est aujourd'hui l'un principaux outils de rentabilité du cybermarché qui dénombre pas moins de 60 000 articles. Loic Le Moaligou, directeur marketing de Houra, revient sur les objectifs de l'e-merchandising, ses résultats et ses limites.

Les objectifs. "Nous avons mis en place des outils d'e-merchandising dès la création du site, il y a trois ans, dans une optique qui n'est pas très éloignée du merchandising tel qu'il existe dans le commerce traditionnel. Chez nous, l'e-merchandising regroupe toutes les solutions qui permettent d'optimiser les ventes. En fait, il répond à quatre objectifs. Il permet d'améliorer la rentabilité du site en mettant en avant les produits à plus forte marge. Il incite également les internautes à se rendre dans des endroits du site sous-visités et à voir le maximum de rayons de manière à accroître leur exposition aux produits. Il permet aussi de faciliter la recherche et la navigation dans le site. Et enfin, nous lui assignons un quatrième objectif qui consiste à écouler les sur-stocks ou les produits en fin de vie. Toutefois, malgré son antériorité, il reste encore expérimental."

Les méthodes. "Comme dans un magasin traditionnel, nous utilisons tout d'abord beaucoup les têtes de gondole. Dès notre page d'accueil, nous avons placé huit vignettes qui changent normalement toutes les semaines de manière à ce qu'un internaute, dont la fréquence de visite est en moyenne de trois semaines, ne voit pas deux fois les mêmes offres. Par contre, contrairement au magasin, ces têtes de gondole mettent en avant plutôt des zones produits qu'un article en particulier. Nous avons également placé des têtes de gondole sur chaque home page des boutiques. Classées en "Affaires du moment", "Promotion" et "Nouveauté", celles-ci permettent soit de faire du déstockage, soit de mettre en avant des produits à forte marge ou d'actualité. Mais quelque soit sa fonction, une bonne tête de gondole c'est toujours la combinaison d'un prix et d'un emplacement. Nous faisons également du cross-selling pour développer le panier moyen et la rentabilité du site. Pour cela, nous utilisons une logique de recettes et proposons souvent trois à six produits complémentaires à l'article choisi. Enfin, les corners, c'est-à-dire les espaces produits créés en collaboration et aux couleurs d'une marques, sont plus rares, essentiellement parce que les candidats sont peu nombreux."

Les outils de navigation. "A la différence d'un magasin où tout le monde passe par l'entrée, 40 % du trafic du site ne passe pas par la page d'accueil, mais accède directement au contenu des pages grâce aux liens contenus dans des newsletter ou dans de la publicité. L'organisation du catalogue doit donc permettre aux internautes de se retrouver. C'est pourquoi, le détail du rayon apparaît toujours dans la frame de gauche. Pour faciliter la recherche, les chefs de rayons sont d'ailleurs très vigilants à l'organisation et à la dénomination des rayons, celle-ci pouvant changer afin de mieux coller aux remarques des internautes et à leurs comportements. Au delà, nous essayons également de drainer du trafic sur les espaces peu visités du site. Pour cela, nous utilisons, depuis la mi 2001, des bannières contextuelles placées en haut de certaines rubriques pour renvoyer le trafic vers les zones froides."

Les outils créatifs. "Un rayon traditionnel, est construit en fonction du packaging produit. Mais dans un cybermarché, ce n'est pas possible étant donné que tout est dématérialisé. De fait, nous avons créé un ensemble de petites astuces graphiques, comme des flags, dont l'objectif est de scénariser la valeur de l'offre. Nous jouons également sur le contenu des fiches produits où figurent, outre la description de l'article, notre avis de distributeur."

L'attribution des emplacements. "Pour ce qui est des têtes de gondole, ces emplacements sont attribués en fonction des conditions négociées auprès des marques par les acheteurs de Cora et de la contribution de la marque à notre chiffre d'affaires."

Les investissements. "Tout est géré en interne depuis que nous avons acheté un module de profiling et de tracking. On peut dire qu'aujourd'hui, faire de l'e-merchandising nous coûte essentiellement du temps homme."

Les résultats. "Je peux difficilement vous donner un résultat agrégé. Ce que je peux vous dire c'est que, par exemple, selon les catégories de produits, les têtes de gondoles peuvent augmenter les ventes de de 50 à 60 %. De même, les têtes de gondoles et les bannières contextuelles permettent d'accroître de manière conséquente, les ventes de produits non alimentaires qui, sur le site, occupent une zone froide."

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Des outils de mesure perfectibles. "C'est la principale différence qui existe avec le merchandising en magasin. Les outils de tracking sont encore assez insuffisants et les investissements technologiques pour mesurer la rentabilité, encore trop faibles. Si nous traquons très bien le clic, l'analyse de la circulation dans le magasin reste difficile."

[Anne-Laure Béranger, JDNet]
 
 
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