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Le sort d'Orange Art serait scellé
Selon nos informations, la web-agency devrait être placée en liquidation judiciaire dès aujourd'hui et pourrait cesser ses activités d'ici la fin du mois. --> (Mardi 18 juin 2002)
         
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Placée en redressement judiciaire en novembre 2001, Orange Art ne serait pas parvenue à redresser la barre pendant sa période d'observation. Selon nos informations, le tribunal de Commerce de Paris devrait statuer définitivement sur le dossier dès aujourd'hui, mardi. Il semblerait qu'aucune solution n'ait été trouvée pour relancer l'activité d'Orange Art. Une situation qui devrait aboutir à la liquidation de la société d'ici la fin du mois. A moins qu'un éventuel repreneur ne se manifeste à la dernière minute.

Ce scénario de liquidation, s'il se confirme, serait le dernier acte de l'histoire mouvementée d'Orange Art. Créée en 1996, la web-agency a pourtant aligné de belles références Internet (Nestlé, Crédit Lyonnais, ABN Amro, L'Express, etc.) en démontrant des capacités d'innovation et de dynamisme. Orange Art est même parvenue à effectuer deux levées de fonds d'un montant total de 18 millions de francs (environ 2,7 millions d'euros). Courant 2000, la société a en revanche échoué dans sa tentative d'introduction en Bourse, alors que le vent en faveur des valeurs de la net-économie commençait à tourner. Jusque là, une histoire assez ordinaire pour un acteur de la Net économie.

Faute de financement, l'agence a dû alors procéder à un recentrage de ses activités et entamer un programme de réduction des coûts avec notamment une diminution drastique de ses effectifs. De 150 collaborateurs fin 2000, l'équipe s'est réduite à une vingtaine de salariés. De quoi mettre l'équipe fondatrice sous tension. Symbole de cette scission : le départ de Grégory Quignon-Fleuret, le PDG fondateur, survenu fin 2000. Celui-ci est parti vivre une nouvelle aventure à Madagascar où il gère un établissement hôtellier.

Depuis cette période, ce sont les investisseurs financiers qui ont repris la main sur le projet Orange Art : ECL Com, Sigma et Siparex. Jean-Paul Lafaye, l'un des actionnaires de la web-agency via son fonds d'investissement ECL Com, a pris les fonctions de PDG d'Orange Art en février 2001 et a nommé un nouveau directeur général, David Laloum (ancien directeur de développement chez Wunderman France) avec pour mission d'insuffler un nouvel esprit.

Mais, le projet d'augmentation de capital de 3,5 millions de francs (environ 533 000 euros), nécessaire pour relancer l'activité d'Orange Art, s'est très vite retrouvé contrecarré par les actionnaires minoritaires et les membres de la première équipe dirigeante de la web-agency. Grégory Quigon-Fleuret et Gille Reale étaient en première ligne dans cette résistance. Le fondateur et PDG historique de l'agence et ancien son bras droit ont refusé le plan de reprise proposé par Jean-Paul Lafaye, estimant que la cession de leurs parts s'appuyaient sur une valorisation trop faible : 1,3 million de francs (environ 199 000 euros). "Nous avions proposé une alternative : une augmentation de capital sur une valorisation de 8 millions de francs (1,2 million d'euros)", explique Grégory Quignon-Fleuret, contacté la semaine dernière par le JDNet.

Jugé trop onéreux, ce plan de substitution a été visblement éludé par la nouvelle direction d'Orange Art. "Jean-Paul Lafaye et les actionnaires n'ont cherché qu'à prendre le contrôle de la société à moindre prix", tranche Grégory Quignon-Fleuret. L'ancien PDG estime que avoir été victime de plusieurs représailles après son refus de se soumettre au plan initial de recapitalisation : licenciement brutal de son ancien associé Gilles Reale de l'agence, interruption soudaine d'un contrat de prêt et éviction du conseil d'administration. Une version de l'histoire sur laquelle l'équipe actuelle de direction d'Orange Art, contactée à des multiples reprises par le JDNet, n'a pas souhaité s'exprimer.

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Pour tenter de débloquer la situation, Orange Art est finalement placée en redressement judiciaire en novembre 2001. Une situation, certes périlleuse, qui a pour objectif de faciliter une éventuelle reprise intégrale du contrôle de la société. Depuis ce redressement, l'équipe de la web-agency a assuré des développements pour le compte de nouveaux clients : refonte du site de Banque AGF, réalisation du service en ligne Powernext, etc. Mais malgré ces projets en portefeuille, la société éprouve de grandes difficultés à rassurer les clients quant à sa solvabilité à moyen terme. "Honnêtement, je pense que les débats houleux entre les fondateurs et la direction actuelle d'Orange Art ne constituent qu'un épisode en arrière-plan puisque la société est dans les mains d'un administrateur judiciaire, estime un ancien collaborateur de l'agence. Au bout du compte, Orange Art risque de fermer ses portes et c'est réellement dommage." Premier élément de réponse ce mardi.

[Philippe Guerrier, JDNet]
 
 
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