Baptême de 'jeu' prévu
lundi 24 juin pour la nouvelle version de Nintendo.fr,
actuellement en ligne en version "beta". Un
projet qualifié de "colossal" par Laurent
Fisher, responsable développement du site Nintendo.fr.
Côté internautes,
l'objectif est de donner "plus d'informations"
pour répondre à une attente des joueurs
"parfois plus experts que nos propres développeurs".
Côté entreprise : installer un système
de communication mondial pour démultiplier le contenu
de chacun des sites nationaux.
Pour la zone Europe, la filiale française a servi
de site pilote au projet européen. Que lui vaut
un tel honneur ? "Les
fonctionnalités du site Nintendo.fr étaient
plus proches du cahier des charges qu'en Angleterre
ou en Espagne, explique Laurent Fisher. Mais, à
part la charte graphique qu'on a calé sur le
site US, c'est un pot commun des expériences
des différentes filiales européennes".
Le site, bien que corporate,
est avant tout un site d'information pour tous les joueurs.
"Notre stratégie Internet part d'un constat : en
passant par n'importe quel moteur de recherche, Google
par exemple, les joueurs peuvent trouver 600 à
700 sites parlant de nos jeux. Ce que veulent ces gens-là,
c'est de l'information que nous n'avons pas et que nous
voulions rendre officielle". Pour
communiquer, le nouveau Nintendo.fr s'est basé
sur le site Pokemon.tm.fr, lancé en 1999, qui
lui-même s'est inspiré des forums de jeu.
A ambition européenne, réponse européenne
: toutes les bases
de contacts des filiales européennes seront fusionnées,
ce qui engendrera davantage de forums à thèmes
et décuplera par la même occasion les sources
d'information.
D'autres instruments de
fidélisation viendront faire leur apparition.
Un système de notation des contributions, les
"stars", viendra légitimer les plus
actifs et efficaces des contributeurs. De nouvelles
newsletters thématiques seront mises en place
pour relayer l'information déposées dans
les forums. Les newsletters actuelles, à parution
bimensuelle, connaîssent déjà un
fort taux d'ouverture (90 %). Dernière grande
nouveauté : la carte VIP, offerte lors de l'achat
d'une console et qui permet d'entrer dans des clubs
de fans, connaît un retour de 15 %. "Ce
retour est extrêmement positif pour la marque.
Nous avons ici un outil de couplage d'informations :
chaque carte contient un indentifiant unique qui nous
permet de mieux connaître les goûts des
ces 'fans d'entre les fans'", explique Laurent
Fisher.
Derrière cette logique,
une philosophie : "Le joueur est notre meilleur
ambassadeur, il faut que la marque soit humble devant
lui". Le développement
technique aura duré plus de six mois, mobilisé
une trentaine de personnes à plein temps. Le
site a acheté
davantage de bande passante qu'il ne fallait pour sa
fréquentation moyenne (120 000 visiteurs uniques
par mois). "Mais cela reste un bon investissement,
en période d'actualité : à la sortie
de la Game Cube, on atteignait des pics de 400 000 visiteurs
par mois", assure Laurent Fisher. "On prévoit
de toute manière de dépasser largement
les 150 000 membres français de club de d'ici
la fin de l'année". Le site se veut très
rapide : "Une grande partie de nos visiteurs se
connecte depuis chez leurs parents qui ne disposent
que d'un modem, parfois très lent". Ils
restent pourtant, selon Laurent Fischer, en moyenne
une vingtaine de minutes sur le site et visitent entre
vingt à trente pages, les parties "actualité"
fournies en images et en vidéos de nouveautés
en particulier.
"Pour ne pas perdre
de temps", la filiale française a fait appel
à Blast Radius, collaborateur bien connu de la
maison US. La web agency et intégrateur de solutions
a édifié, sur une base
Adobe, un système d'information axé sur
l'interactivité. "Les producteurs de contenu
de toutes les filiales pourront faire remonter l'information
à la maison-mère qui les qualifiera, les
mettra à disposition de tout le monde. Mais chacune
des filiales, en communicant entre elles, aura l'autonomie
de les compléter ou de demander une modification".
La promotion d'une telle
refonte va essentiellement passer par une compagne d'e-mailing.
"C'est de loin notre meilleur vecteur de communication",
constate Laurent Fisher, ainsi que la certification
par Nintendo de sites de fans qui pointeront sur le
site officiel.
Tout cela a bien sûr un coût : "Plusieurs
millions d'euros...". Un investissement de départ
qui ne concerne que le site français.
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