La fraude à la carte
bancaire sur Internet sévit partout, mais elle
n'est pas facilement mesurable et les chiffres varient
selon les sources. Une enquête réalisée
auprès de 368 e-commerçants membres de
l'association Merchant Fraud Squad estime qu'elle aurait
atteint 0,5% des ventes réalisées en ligne
en 2001. Cette moyenne, qui a été calculée
en fonction des réponses des e-commerçants,
est d'ailleurs plus proche de la réalité
des petits sites que des gros. Alors que 72% des petits
marchands déclarent une fraude inférieure
à 0,5% du total de leurs ventes en ligne, ils
sont 58 % parmi les sites plus importants à donner
cette réponse.
Pour le cabinet d'étude GartnerG2, la fraude
à la carte bancaire est nettement plus élevée
: elle atteindrait 1,14% du total des ventes en ligne
effectuées en 2001, soit un montant de 704 millions
de dollars. Par rapport à l'année 2000,
elle aurait augmenté de 41% en valeur, mais serait
relativement stable rapportée au volume des ventes
effectuées en ligne (1,14 % en 2001, contre 1,13
% en 2000).
Fraude
à la carte bancaire sur Internet aux
Etats-Unis
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Montant
de la fraude
|
Variation
sur un an
|
Montant des
ventes en ligne
|
% de la fraude par rapport aux ventes
totales
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2000 |
499
millions
de dollars
|
+
41 %
|
44,2
milliards
de dollars
|
1,14
%
|
2001 |
704
millions
de dollars
|
+
40 %
|
61,8
milliards
de dollars
|
1,13
%
|
Source
: GartnerG2
Selon une enquête réalisée
en janvier 2002, la quasi-totalité des fraudes
à la carte bancaire concerne l'usage frauduleux
de la carte (5,2% des personnes interrogées).
Le reste (1,9 %) étant constitué de personnes
déclarant avoir été victimes d'une
ursurpation d'identité, sans pouvoir préciser
si le vol a été effectué on ou
offline.
Outre l'estimation de la fraude
à la carte bancaire aux Etats-Unis, l'enquête
réalisée par Merchant Fraud Squad révèle
quelques parallèles intéressants sur l'évolution
des réseaux frauduleux qui sévissent sur
Internet de part et d'autre de l'Atlantique. Comme en
France, les e-commerçants déclarent assez
massivement avoir affaires à une fraude de plus
en plus sophistiquée. Un avis partagé
par 71% des plus gros marchands et 60% des plus petits.
De fait, la profession essaye
également de s'organiser en mettant en place
quelques dispositifs susceptibles de démasquer
d'éventuels fraudeurs. Le premier d'entre eux
étant la mise en place de système de vérification
d'adresses (70%), suivi par le tracking du client (63%)
et l'autorisation de paiement en temps réel (61%).
Mais malgré la croissance des délis, les
budgets alloués à la prévention
restent raisonnables, la grande majorité des
e-commerçants déclarant dépenser
moins de 1% de leurs revenus.
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