"Darla
Diladada", "Soirée Boris", c'était
déjà lui.
Le jingle de la "Fureur" d'Arthur, celui "d'Union
Libre" de Christine Bravo, c'est encore lui. Benoît
Marissal se définit comme "quelqu'un plutôt
discret, qui travaille dans les coulisses de la musique".
Zoulou Records, la structure qu'il a fondée et
qu'il dirige depuis 1996, vient d'ouvrir site "sans
prétention", qui lui sert de support interactif
pour ses contacts, histoire "d'éviter d'envoyer
des tonnes de CD".
Benoît
Marissal a débuté il y a une dizaine d'années
avec une "commande" passée par son
frère pour un jingle radio. Une série
d'habillages sonores de spot télé et radio
a suivi. Au début, la fièvre Internet
l'a peu touché, lui qui ne
voyait pas "trop d'intérêt pour mon
activité, à la rigueur pour mes e-mails.
Mais avec la technologie actuelle, on peut mettre du
son." Son site, "construit en deux semaines
pour 2.500 euros frais de gestion et d'hébergement
compris", a été confié à
la web-agency I-puzzle, déjà responsable
des sites de MC Solaar ou celui de Lara Fabian. "J'avais
des amis freelance qui ont proposé de me le faire
mais je voulais travailler avec des pros", argumente-t-il.
Les
fonctionnalités sont et resteront minimes, reconnait
Benoît Marissal, pour qui l'important est "que
les professionnels arrivent tout de suite à l'information",
soit ses sons, ses cartes de visite enrobées
dans des animations Flash très soignées.
"De toute manière, je n'avais rien d'autre
à dire, j'ai plus de choses à faire écouter".
Une stratégie qu'il estime déjà
payante : "en quelques jours, des gens intéressants
de la télé m'ont contacté pour
prendre rendez-vous". Les
rencontres déboucheront peut-être sur des
projets d'habillage sonore TV, un domaine qu'il préfère
à la radio parce qu'un "spot radio reste
trop peu longtemps dans la tête des gens".
Lui et son réseau de
vingt intermittents de spectacle sont également
en discussion avec I-puzzle pour devenir ses décorateurs
sonores. De quoi leur permettre de changer "les
autres sites qui sont assez pauvres en sons".
Même
s'il se dit plus surfeur depuis qu'il a un site, Benoït
Marissal affirme préférer "passer
des coups de téléphones et serrer des
mains plutôt que des e-mails". En tout cas,
la présence de Zoulou Records ne l'a pas rendu
moins zen :
"Les gens peuvent reprendre mes compositions, ce
n'est pas le piratage qui va me tuer", annonce-t-il.
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