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Boonty tente de convertir les portails aux jeux vidéo
Les frères Nouzareth, fondateurs de la web agency WebConcept rachetée par IconMedialab, parient sur le haut-débit en lançant un service en marque blanche de téléchargement de jeux vidéos.  (Mardi 27 août 2002)
         
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Depuis leur départ d'IconMedialab France en avril 2001, Romain et Mathieu Nouzareth, qui avaient fondé la web agency WebConcept rachetée en mai 99 par le groupe de prestations Internet suédois, sont restés assez discrets. Ils ont pris le temps de déterminer leur nouveau terrain de prédilection : le téléchargement sur Internet de jeux vidéos. Un marché de 1,5 milliard d'euros à l'horizon 2006-2007, estime Romain Nouzareth. "Le potentiel est énorme. Depuis 1999, le marché des jeux vidéos dépassent celui lié à l'industrie du cinéma", s'exclame-t-il. Parallèlement, l'ensemble des fabricants de console de jeux (Sega, Nintendo et la nouvelle xBox de Microsoft) s'activent pour développer leurs pendants Internet.

Pour se préparer à cette nouvelle déferlante pressentie dans le domaine du divertissement en ligne, les deux frères Net-entrepreneurs ont créé fin 2001 la société Cineticvision et développé une plate-forme technologique d'intermédiation entre les éditeurs de jeux vidéos et les portails. L'offre packagée, baptisée Boonty, est commercialisée en marque blanche auprès des portails grands publics dans le cadre de leur stratégie de divertissement haut débit. La start-up a commencé à monter un catalogue de jeux vidéos. Actuellement, elle dispose d'une trentaines de licences issus de plusieurs éditeurs (SmallRockets, Wild Taingent, Midas, Axiloft, etc.).

Romain Nouzareth indique que la signature attendue d'accords stratégiques avec des acteurs du marché plus importants devraient permettre d'englober une centaine de jeux dans l'offre Bounty. Pour le développement de la plate-forme technologique, Cineticvision a fait appel à Cap Gemini. La solution "middleware" dispose de fonctionnalités liés à la gestion clientèle, au reporting et à la gestion des droits liés au contenu (digital right management). Ce dernier point est fondamental pour rassurer les éditeurs de jeux. "Nous avons acquis une technologie DRM qui n'a pas encore été crackée. Nous l'avons ensuite adaptée à nos besoins spécifiques", explique Romain Nouzareth qui souhaite rester discret sur l'origine de cet outil.

Pour l'hébergement du service de téléchargement de jeux vidéos, la jeune société a fait appel à Colt Télécom. Quant aux jeux (les exécutables), ils sont installés directement chez les clients portails, "afin d'être au plus proche de l'utilisateur final et assurer une meilleure qualité de service".

Les sites

Les noms des premiers clients portails sont communiqués : depuis le début de l'été, Club-Internet propose à ses abonnés haut débit un service de téléchargement de jeux vidéos. Le service d'accès Internet de T-Online propose deux jeux vidéos à télécharger gratuitement. En règle générale, une version démo est mise en avant. Puis, les internautes sont invités à payer soit en passant par un compte W-Ha (le client est débité directement sur sa facture d'accès), soit par cartes bancaires. Le câblo-opérateur Noos devraît emboîter prochainement le pas. Pariant sur un développement global de l'accès Internet haut débit, Cineticvision souhaite proposer ses services à l'échelle européeenne. La prospection vers des marchés comme la Grande-Bretagne, Allemagne et Espagne a commencé.

Le modèle économique repose sur deux sources de revenus : les frais d'installation des services de téléchargement de jeux vidéos pour le compte des portails et le partage des revenus d'exploitation. La redistribution des gains est tripartite : le portail, Boonty et l'éditeur de jeux vidéo.

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Pour le lancement de cette nouvelle activité, Romain et Mathieu Nouzareth ont investi environ 550 000 euros, dont 200 000 à titre personnel. L'apport provient de la vente des parts qu'ils détenaient dans IconMedialab et qu'ils ont cédées à l'occasion de l'échéance du lock up qui les liait jusqu'en avril 2001 au groupe Internet suédois. Le reste du financement provient de business angels comme Philippe Mondan (fondateur du réseau de produits de ventes culturels Extrapole), Nick Heys (fondateur d'E-Mail Vision) ou David Lacey (ex-directeur financier de l'opérateur télécom Completel). Les frères fondateurs de Cineticvision détiennent la majorité du capital (82 %). Une levée de fonds est envisagée pour "accélerer le développement des activités en Europe" est envisagée. Dans ce cadre, Romain et Mathieu Nouzareth ont présenté au début de l'été leur dossier dans le cadre des "Tremplins Entreprises", une manifestation organisée par le Sénat pour soutenir les projets "high tech". Mais, visiblement, les nouveaux projets Internet semblent toujours faire fuir les fonds d'investissement...

[Philippe Guerrier, JDNet]
 
 
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