Le sujet devient tellement sensible aux Etats-Unis que Nielsen//NetRatings a décidé de réaliser une étude pour en cerner l'ampleur. Objets de cette nouvelle attention, les pop-up et pop-under publicitaires, que certains portails (comme iVillage, lire l'article JDNet du 22/08/02) ou FAI (comme Earthlink grâce à un logiciel bloquant), ont décidé de bannir face à l'agacement provoqué chez certains internautes.

Selon cette étude, plus de 11,3 milliards de pop-up et pop-under ont été écoulés sur l'Internet américain au cours de sept premiers mois de l'année. Le chiffre peut paraître important, pourtant il ne représente que 2 % du volume publicitaire online total sur la même période. Les principaux supports qui accueillent les pop-up et pop-under sont les sites communautaires, les annuaires thématiques et les sites de jeu. Les grands portails, les moteurs de recherche et les sites marchands restent en revanche plus prudents avec ces formats.

Sur le plan des annonceurs, le marché des pop-up et des pop-under est placé sous le signe de la concentration. D'après Nielsen//NetRatings, 63 annonceurs représentent à eux seuls 80 % du volume atteint par ces formats. Les 20 % restant se répartissent entre 2 145 annonceurs différents. Sur le marché global de l'e-pub, 9,2 % des annonceurs ont recours à ce type de campagnes.

Parmi les plus gros utilisateurs de pop-up et de pop-under se trouve le site marchand d'électronique X10, notamment présent sur Yahoo, qui totalise 1,01 milliard d'impressions en sept mois, soit 9 % du volume total. En deuxième position se hisse le voyagiste Orbitz avec 687 millions d'impressions. Dans la majorité des cas (58 % des impressions), ces annonceurs cherchent à créer du trafic sur leur site en utilisant les pop-up et pop-under. Vient après l'augmentation des ventes avec un score de 26 %.