Depuis la publication de cet article (11/09/2002), le nom de domaine Divento.com a été repris par Eurorez PLC. Ce groupe d'édition basé a Londres et soutenu par es actionnaires institutionels britanniques édite un journal traitant d'événements culturels en Europe. Le site Divento.com était benéficiaire en 2006. |
Un an et demi après
son lancement, la fin de Divento.com semble inéluctable.
Les activités du portail culturel rattaché
à Vivendi Universal Net devraient cesser fin
septembre. L'équipe du service en ligne, une
trentaine de personnes, a été informée
lundi matin que le service en ligne, qui mêlait
éditorial et services autour des événements
culturels, allait faire l'objet d'une cessation d'activité
ou être cédé à un éventuel
repreneur. Contacté
par le JDNet, un porte-parole de VU Net confirme effectivement
qu'une "période de consultation a été
ouverte avec les salariés de Divento.com."
Ce qui signifie que les discussions sur les modalités
de licenciements ou de reclassement groupe vont débuter.
Voulu
et soutenu par Jean-Marie Messier, Divento.com constitue
l'un des derniers projets lancés par VU Net.
Dans un premier temps, il a été exploité
dans le cadre d'une co-entreprise : 75% à VU
Net et 25% à la société Stéphane
Lissner Art, du nom du directeur du Festival international
d'art lyrique d'Aix-en-Provence et du Théâtre des Bouffes
du Nord. Récemment, Stéphane Lissner a
cédé son siège de PDG de Divento.com
à Agnès Audier, directrice générale
de VU Net. A cette occasion, la filiale Internet du
groupe de communication a repris 100% du capital de
la société.
Mais à l'heure où
sa maison-mère reconsidère son propre
périmètre d'activités pour assainir
ses comptes, VU Net ne peut s'encombrer de ce service
en ligne déficitaire. La filiale Internet de
Vivendi Universal a donc exploré des pistes pour
tenter de sauver le portail culturel. Le service britannique
homologue WhatsOnWhen.com aurait été approché
pour favoriser son éventuelle implantation en
France. Mais les discussions n'auraient pas abouti.
Il est vrai que, outre ses
pertes, Divento présente plusieurs handicaps,
à commencer par l'absence de notoriété
de sa marque et le manque de concision du modèle
économique. A l'origine, le service devait reposer
sur un tryptique publicité/commerce électronique/exploitation
d'une billetterie en ligne. Trois sources de revenus
qui se sont avérées décevantes,
même en élargissant la cible visée
au monde des entreprises. Finalement, Divento.com est
devenu une agence de contenu et de créations
de sites pour le compte d'acteurs culturels ou de manifestations
événementielles. Un marché difficile
compte tenu des moyens financiers restreints dont disposent
les acteurs culturels en général.
Du côté des dirigeants,
la situation a également été instable
: Laurence Herszberg, directrice générale et à
l'origine du projet, a quitté ses fonctions fin
2001. Depuis, elle a aussi quitté le groupe Vivendi
Universal pour prendre les commandes du Forum des Images
à Paris en avril dernier. Chez Divento, elle
a été remplacée par Jean-François
Grollemund, qui aurait rejoint récemment la direction
financière de VU Net.
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