Entreprises
ENX, ébauche d'un grand extranet automobile européen
Lancé en 2000 par de grands constructeurs automobiles, le projet a pour but de faciliter les collaborations internationales, notamment lors de la conception de nouveaux modèles.  (Mercredi 25 septembre 2002)
         

(Article modifié le 26/09/02) Treize constructeurs (dont BMW, Fiat, Ford, Opel, Renault ou Volkswagen) et équipementiers automobiles européens ont lancé en juin 2000 le projet European Network Exchange (ENX). Cet organisme à but non lucratif est en fait un réseau interprofessionnel destiné à fédérer l'ensemble des acteurs de la chaîne automobile. Son objectif final est de faciliter les collaborations internationales, en particulier dans la conception de nouveaux modèles de véhicules, et de réduire les délais de développement. En créant ENX, ces acteurs européens ont emboité le pas de leurs homogues américains, qui avaient initié le mouvement deux ans auparavant avec ANX (American Network Exchange). Sur le même modèle existent aussi JNX (Japan Network Exchange) et KNX (Korean Network Exchange).

Si le siège social d'ENX se trouve à Boulogne-Billancourt, son centre opérationnel est localisé en Allemagne : le président actuel de l'association est Hans-Joachim Heister, représentant de Ford à Cologne. VDA, le puissant lobby de l'industrie automobile allemande, dispose de la vice-présidence d'ENX. En France, son représentant officiel est le Galia (Groupement pour l'amélioration des liaisons dans l'industrie automobile). "Nous servons de relais et prenons en charge la promotion de l'outil extranet auprès des professionnels du secteur en France", explique Nadine Buisson-Chavot, chef de projet Galia. En général, les travaux collaboratifs entamés via ENX tournent autour de la réalisation de maquettes numériques et des projets impliquant les départements d'ingénierie des groupes automobiles. Les relations Extranet concernent essentiellement la chaîne constructeur automobile/équipementier/fournisseur.

Après la mise en place d'un outil pilote en France dans la période 2000-2002, le projet vient d'entrer en phase 2 avec une nouvelle version inaugurée au début de l'été. L'aspect sécurité a été considérablement renforcé. "Au départ, nous proposions des accès au service par mot de passe. Dorénavant, nous faisons appel à une autorité tiers de certification numérique", explique Nadine Buisson-Chavot. C'est le prestataire allemand Telesec qui assure cette mission.

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En France, Galia a distribué 70 numéros d'identification d'accès au réseau ENX, un acteur automobile pouvant disposer de plusieurs codes. Selon Galia, une cinquantaine d'acteurs auraient une participation active sur l'Extranet. Une simple estimation en l'absence de données pour mesurer les retours d'expériences. "Renault et PSA devraient disposer de 150 points de connexion d'ici la fin de l'année", indique Nadine Buisson-Chavot. Le premier souhaitant d'ailleurs faire migrer un maximum de services EDI (échanges de données informatiques) vers la plate-forme ENX.

Les places de marchés transversales du secteur automobile viennent se greffer au projet : Covisint, dédiée à la vente de solutions techniques, s'est ainsi interconnectée au réseau ENX. Et l'Extranet dépasse le monde de l'automobile : la Direction générale de l'Armement et le ministère de l'Intérieur y ont recours. Les Allemands se montrent plus volontaires dans le projet : 273 numéros d'accès ont été distribués et 155 acteurs industriels s'y connecteraient de manière régulière. Actuellement, le projet ENX est soutenu financièrement par les membres fondateurs du réseau. Mais le modèle économique pourrait évoluer à moyen terme : "L'année prochaine, les membres devraient financer ENX en fonction du degré d'utilisation de l'outil", indique Nadine Buisson-Chavot.

Les sites

ENX
Galia

Actuellement, seules l'Allemagne, la France et l'Espagne ont réellement pris position sur ce projet. Des opérateurs téléphoniques comme France Telecom [NDLR : qui fut le premier opérateur certifié ENX mais dont le nom n'apparaissait pas dans la version initiale de cet article], T-Systems ou Telefonica disposent de la certification européenne ENX et peuvent par conséquent proposer à leurs clients professionnels de se connecter sur le réseau Extranet. Rien qu'en Europe, il reste donc un vrai travail d'évangélisation à faire avant de songer à la création d'un hub mondial qui permettrait d'interconnecter l'ensemble des extranets des différentes zones géographiques.

[Philippe Guerrier, JDNet]
 
 
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