Après avoir connu bien
des péripéties et une baisse de forme,
le cybermarché pionnier Télémarket
fait à nouveau parler de lui. En mars dernier,
la société avait quitté l'entité
Laser pour le groupe Galeries Lafayette et était
devenu une filiale à 100 % de la "Société de la
Croisette", pôle alimentaire des Galeries Lafayette.
Sa gestion était, elle, confiée à Monoprix, détenu
à parts égales par les Galeries Lafayette
et Casino. Depuis ces mouvements, l'activité
du cybermarché avait connu un certain flottement
: arrêt de toute communication publicitaire, hausse
des prix, etc. Telemarket, déjà relativement
cher, avait encore perdu de sa compétitivité
face à ses concurrents (Ooshop, AuchanDirect
et Houra).
En
mai 2002, le Groupe Galeries Lafayette a décidé
une réorganisation de l'activité. Claude
Sendowski, directeur général de Monoprix,
a pris la présidence de Télémarket
tandis que Olivier Le Gargean a été nommé
diecteur général, en lieu et place de
Gérard Gallo qui dirigeait le cybermarché
de manière temporaire depuis juillet 2001.
En outre, un nouveau directeur
marketing est venu renforcer l'équipe :
Alexis Richard, ancien directeur marketing de C-mes-courses.
"C'est la preuve que les Galeries Lafayette reparient
sur Télémarket. Et ce, d'autant plus que,
au mois de mars, la société a été
recapitalisée à hauteur de 30 millions
d'euros par son actionnaire", souligne Olivier
Le Gargean.
Après cette réorganisation
dans le management, l'équipe Télémarket
a réfléchi durant l'été
à son développement. "L'objectif
de Télémarket à moyen terme est
d'arrêter la course à la commande tout
en appuyant sur deux points : davantage de rentabilité
et davantage de qualitatif", ajoute Olivier le
Gargean.
Le premier volet passe
par une baisse des coûts, une réorganisation
de la préparation de commande et de la livraison
et la mise en avant des produits à forte marge.
Pour ce qui est de l'aspect qualitatif, Telemarket veut
diviser par deux le nombre d'incidents : indisponibilité
sur le site, manquants à la livraison, livraison
en retard, etc. Aujourd'hui, Telemarket enregistre entre
6 500 et 7 000 commandes par semaine, un chiffre
qui devrait continuer à croitre de 15 à
20 % en 2003.
"Nous avons réduit
drastiquement toute communication publicitaire et nous
comptons principalement sur le bouche-à-oreille
pour grandir", précise le directeur général
de Télémarket. L'addition de 500 références
dans les rayons frais et bébé, la réduction
des prix (Telemarket se fournit maintenant exclusivement
auprès de la centrale d'achat de Monoprix) et
des offres de livraison gratuites devraient également
favoriser le développement du cybermarché
qui vise toujours la rentabilité pour fin 2003-début
2004.
Pour 2002, Telemarket a
pour objectif de diviser cette année par deux
ses pertes par rapport à 2001 (- 25,9 millions
d'euros). Pour cela, le cybermarché dispose d'une
particularité que n'ont pas ses concurrents :
un double canal d'accès avec Internet (70 % des
commandes) et le téléphone (30 %)
ainsi qu'un catalogue semestriel présentant l'ensemble
des 4 500 références.
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