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Jeremy Garamond (Espotting Media France) : "Il ne faut pas "casser" le marché, mais au contraire l'évangéliser"
 (Lundi 7 octobre 2002)
         
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Quel est aujourd'hui votre portefeuille de clients en France ? Et quel est le portail que vous rêveriez de décrocher?
Jeremy Garamond (Business Development Manager). Nous avons à ce jour 1.162 clients différents actifs sur le réseau français à fin septembre. Avec un taux de répétition de leur campagne de 94,7%, nous avons une fidélisation de nos clients très importante. Le portail que nous rêverions de décrocher ? Nous ne rêvons pas, nous agissons. Nous, nous fidélisons tous les partenaires que nous avons déjà en faisant évoluer l'intégration de nos liens, nous mettons en place de façon opérationnelle tous les accords que nous venons de signer au cours des dernières semaines (vrais accords, pas fictifs : les annonces à partir de demain vont se succéder!). Aujourd'hui, notre réseau est déjà très performant, et représente le plus important en terme de reach et de nombre de requêtes. Laissons nous rêver... Google ? Free ? France Telecom ? Pourquoi pas Overture :o)) Plus sérieusement, deux sociétés européennes, leader sur leur secteur ne doivent-elles pas coopérer ensemble et renforcer ainsi leur position ? Entre un FAI et un acteur du positionnement payant comme Espotting Media, c'est le cas ....

Quel budget et quel type de communication avez-vous prévus pour les six prochains mois ?
Notre campagne de communication est prévue de façon très précise pour les douze prochains mois pour l'ensemble des pays européens dans lesquels nous sommes implantés (actuels et à venir...) Nos campagnes, comme l'ensemble du travail que nous faisons, sont basées sur du long terme. Bien sûr, nous avons une marge de manœuvre importante pour pouvoir mettre en avant les nouveaux partenaires avec qui nous entamons une collaboration. Il s'agit de communication très ciblée sur nos cibles prioritaires. Pour ce faire, nous avons en Europe plusieurs millions d'euros de budget ; le montant minimum reste confidentiel et évolutif.

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Il y a trois acteurs du positionnement actifs en France et en Europe. Le marché peut-il en supporter autant ?
S'il n'y en avait qu'un, on parlerait de situation monopolistique, chose peu appréciée. Le fait que deux acteurs aussi importants que Google et Overture débarquent sur le marché français montre bien qu'il y a un vrai potentiel ; nous ne nous sommes pas trompés! Mais nous étions les premiers ... Nous entretenons avec Google d'excellentes relations pour des raisons historiques et individuelles. Nous sommes certes concurrents (avec une approche un peu différente), mais nous travaillons tous les deux de façon intelligente pour ne pas "casser" le marché, et bien au contraire l'évangéliser aux liens sponsorisés, et le former aux nouveaux modèles publicitaires basés à la performance. Je pense qu'il serait bon, pour un intérêt commun, que tous les acteurs pratiquent la même politique... Je pense que le marché, dans sa taille actuelle, peut déjà supporter trois acteurs, donc à priori encore plus dans les mois et années à venir. Longue vie à tous...

[Florence Santrot, JDNet]
 
 
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