Comme prévu, l'opérateur
9 Telecom, propriété du groupe LDCom,
surfe à son tour sur la vague ADSL en dévoilant
une grille rénovée d'offres haut débit.
La nouvelle gamme, qui sera lancée le 24 octobre,
comprendra deux formules : "Très Haut Débit"
et "Haut Débit". Dans le premier cas, un accès
à 1024 Kbit/s sera proposé à 29,90
euros TTC par mois pendant le premier trimestre. Passé
ce délai promotionnel, l'abonnement mensuel passera
à 39,90 euros. Les clients déjà
abonnés à l'offre de téléphonie de 9 Telecom bénéficieront
d'un rabais de deux euros sur leur facture ADSL mensuelle
(soit 37,90 euros par mois).
Cette
offre "très haut débit" sera
disponible sur Paris, Lyon, Marseille, Nice et le département
des Hauts-de-Seine et, d'ici la fin de l'année, à Bordeaux,
Strasbourg et dans les départements du Val-de Marne
et de la Seine-Saint-Denis. Ces
zones géographiques ont été arrêtées
en fonction des progrès que réalise LDCom
dans le domaine du dégroupage
Pour l'offre ADSL traditionnelle
à 512 Kbit/s, 9 Telecom joue également
sur l'effet promotion avec un tarif de 29,90 euros les
trois premiers mois puis de 39,90 euros (soit exactement
les mêmes tarifs que pour l'offre "très
haut débit"). Même topo que pour l'offre
"Très haut débit" : les abonnés
du 9 auront droit à un prix spécial de
37,90 euros par mois.
Contrairement à
d'autres FAI, LDCom n'a pas mis en place d'offre ADSL
"moyen débit" à 128 Kbit/s.
Dans la catégorie bas débit, l'opérateur
se concentre sur un forfait d'accès Internet RTC illimité
à 14,90 euros pour les trois premiers mois de souscription.
Forfait qui passe à 24,90 euros par mois une
fois la période de promotion effectuée
(et à 22,90 euros pour les clients de 9 Telecom).
Le forfait Internet illimité ne requiert aucun engagement
sur la durée. En revanche, s'agissant des offres ADSL,
les frais de résiliation de contrat s'élèvent à 99 euros
durant les douze premiers mois.
En dévoilant cette
nouvelle gamme d'offres d'accès, LDCom a en profité
pour faire un point sur l'évolution de son programme
de dégroupage. Le groupe télécom
de Robert-Louis Dreyfus a annoncé qu'il comptait
investir un montant de 100 millions d'euros d'ici la
fin 2003 dans le dégroupage de la boucle locale. A ce
jour, la moitié de ce montant a déjà
été investi.
L'opérateur alternatif
indique être présent dans 150 centraux de France
Télécom, ce qui correspond à un
taux de couverture des internautes de 35 %. D'ici
la fin de l'année, LDCom souhaite atteindre plus
de 4,2 millions de lignes résidentielles et plus de
775 000 lignes de professionnels et d'entreprises
sans passer par le réseau France Télécom.
Entre 2000 et 2002, LDCom
a procédé à plusieurs acquisitions
dans le monde des télécoms (dont Belgacom
France, Kaptech, FirstMark et 9 Telecom). Le groupe
télécom a réalisé un chiffre
d'affaires de 181 millions d'euros en 2001. Un résultat
qui devrait passer à 600 millions d'euros cette
année en prenant en compte l'ensemble des entités
télécoms intégrées.
Face à cet appétit
de croissance externe qui semble sans limite, l'édition
de lundi des Echos envisageait une possible fusion
entre LDCom et les activités de services de téléphonie
fixe de Cegetel (groupe Vivendi Universal) en cas de prise
de contrôle de ce dernier par l'opérateur
britannique Vodafone. A l'occasion d'une conférence
de presse qui s'est tenue hier, Serge Schoen, directeur
général délégué de
LDCom, s'est abstenu de s'afficher en potentiel repreneur,
compte tenu de la bataille entre VU et Vodafone pour le
contrôle de Cegetel et dont l'issue reste, en l'état
actuel, floue.
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