Télécoms
L'ADSL de Free victime de son succès?
En raison d'un afflux de demandes pour son offre ASDL, le FAI s'est vu obligé d'arrêter temporairement l'inscription de nouveaux membres.  (Lundi 18 novembre 2002)
         
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Deux ans après les déboires d'AOL avec son offre illimitée bas débit, c'est au tour de Free d'être victime du succès de son offre ADSL 512kps à 30 euros par mois. Même si la gêne occasionnée semble pour l'instant relativement limitée : vitesse quelque peu réduite et difficultés d'accès à des services en peer to peer. Certains ont même avancé l'idée que Free avait bridé une partie des ports nécessaire aux logiciels de P2P pour donner la priorité à d'autres protocoles (html, etc.).

"Nous n'avons installé aucun filtre, affirme un responsable de Free contacté par le JDNet. En revanche, nous donnons la priorité à certains trafics. Les tests de débit de Grenouille.com [NDLR : un service d'évaluation des vitessses de connexion sur ADSL et câble] affichent des débits bien en-deçà de la vérité, car nous avons décidé de les déprioriser puisqu'ils nous prenaient 3 à 4 % de la bande passante. Leurs responsables l'ont d'ailleurs reconnu et ils comprennent très bien notre position." Depuis le début de la semaine dernière, Free a également décidé de ne plus activer de nouveaux abonnements ADSL, mais selon ce responsable, l'ouverture des lignes reprendra dès qu'un nouveau lien de collecte IP/ADSL de 4 Gbit/sec. sera ajouté. France Télécom se serait engagé à activer cet upgrade mardi 19 ou mercredi 20, ce qui devrait donner un peu plus d'air aux abonnés.

En ce qui concerne les délais d'attente moyens pour voir son compte activé, tout dépend de sa localisation géographique : "Pour les abonnements IP ADSL, c'est-à-dire ceux en dehors de Paris, il faut compter dix jours, précise-t-on chez Free. Nous envoyons le modem au client dès réception de la demande d'abonnement et en même temps nous faisons la demande de câblage auprès de France Télécom." De la sorte, la ligne serait activée sous douze jours au plus tard...

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Quant à la commercialisation sur Paris de la Freebox, elle met en avant l'épineuse question du dégroupage. "Jusqu'à présent, à peine 1.000 lignes étaient dégroupées en France, affirme le responsable de Free. Nous voulons en dégrouper plusieurs dizaines de milliers d'un seul coup. C'est une difficulté du côté de France Télécom comme du nôtre." Selon lui, 9 Telecom, qui a récemment lancé sa propre offre ADSL, aurait lui aussi dû repousser l'ouverture de ses lignes dégroupées. "Nous espérons commencer à en ouvrir en décembre, voire un peu avant", promet-on chez Free.

[Florence Santrot, JDNet]
 
 
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