Télécoms
Plan de redressement : la méthode Deutsche Telekom
Avec un peu d'avance sur Thierry Breton, son nouveau collègue de France Telecom, Kai-Uwe Ricke annonce progressivement ses premières mesures pour l'opérateur allemand.  (Mercredi 4 décembre 2002)
         
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Deutsche Telekom

Question : Je suis un opérateur historique européen, mon action a perdu 90% de sa valeur depuis mars 2000, mon endettement est massif, j'ai changé récemment de président et celui-ci vient d'engager un plan de redressement. Qui suis-je ? Pas France Telecom, dont le nouveau président, Thierry Breton doit présenter sa propre stratégie mercredi 4 décembre à son conseil d'administration et le lendemain au public, mais son homologue Deutsche Telekom. Le nouveau patron de l'opérateur, Kai-Uwe Ricke, nommé en novembre, dévoile lui aussi progressivement ses premières mesures.

Management. Ancien responsable de T-Mobile, la filiale mobiles de Deutsche Telekom, Kai-Uwe Ricke a été nommé à la présidence du directoire de l'opérateur quatre mois après le limogeage de Ron Sommer par le gouvernement, actionnaire majoritaire de la société. Entre-temps, Helmut Sihler avait assuré la transition en tant que président par intérim, dans l'attente des résultats des élections législatives.

Sa première mesure a consisté en un remaniement du directoire ayant pour but de donner davantage de poids aux quatre filiales du groupe. Ainsi, Thomas Holtrop, le responsable de T-Online (filiale Internet) et Rene Obermann, celui de T-Mobile, y ont fait leur entrée alors qu'en sortaient le directeur de la stratégie, Max Hirschberger, et le directeur de l'international, Jeffrey Hedberg. Par ailleurs, Josef Brauner, membre du directoire en charge de T-Com (téléphonie fixe), a aussi pris la responsabilité de T-Systems (services informatiques).

Stratégie. Kai-Uwe Ricke s'est engagé à ramener l'endettement de Deutsche Telekom de 64 à 50 milliards d'euros d'ici à la fin de 2003, à l'aide de cessions d'actifs, d'une amélioration du cash flow et de la suppression du dividende 2002. La première grande opération a concerné la filiale Internet. Deutsche Telekom vient de récolter 610 millions d'euros en vendant 8% de T-Online à des investisseurs institutionnels (soit 100 millions d'actions à 6,10 euros pièce).

Deutsche Telekom ne détient plus que 73,5% de T-Online, premier fournisseur d'accés européen, qui contrôle notamment Club-Internet en France (par comparaison, France Telecom contrôle 73,2% de Wanadoo). Et l'opérateur a précisé avoir l'intention de conserver une majorité d'au moins 51% dans T-Online, ce qui laisse présager de nouvelles cessions de parts.

Mais le nouveau président de Deutsche Telekom veut faire reposer la société sur ses "quatre piliers" (communications filaires, comunications mobiles, Internet et services). Il a notamment indiqué que T-Online, demeurait un élément essentiel de sa structure (la filiale a affiché un Ebidta positif de 15 millions d'euros au premier semestre, en avance sur les prévisions).

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La baisse dans le capital de T-Online n'exclut pas une stratégie offensive dans l'Internet, puisque Thomas Holtrop affirmait récemment dans une interview aux Echos, "surveiller le marché à l'affût de la bonne cible" et ne cachait pas son intérêt pour l'italien Tiscali. En revanche, Kai-Uwe Ricke a déjà affirmé qu'il ne souhaitait pas vendre ses activités (déficitaires) de téléphonie mobile aux Etats-Unis. Mais il prépare en revanche la vente d'ici la fin de l'année de ses actifs dans la télévision par câble et dans l'immobilier.

[Rédaction, JDNet]
 
 
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